Monthly Archives: October 2003

tu fais quoi toi dans la vraie vie ?

je sonne, on m’ouvre, je rentre. un sourire, des meubles familiers, des disques de olivia tremor control, le coffret nuggets, il n’en faut pas plus pour se sentir à peu près à l’aise.
chryde ressemble à dean wareham. il est drôlement sympa.
ouahad a des insider infos sur la nouvelle star. lui aussi il aime bien thierry.
brain not found a une cravate et un gros livre. et un manteau noir.
human target collectionne les vinyles. il en a 150.
et manur, ben quand il a pas encore mangé, il boit du jus d’orange. c’est sage.
tous ces gens et d’autres vont commencer un blog collectif qui parle de musique, bientôt.
on devait en parler, on a parlé de tout sauf de ça, bien entendu.
yeah ! c’était bien de voir leur bobine en vrai !

david b – l’ascension du haut mal

le sixième et dernier volume de l’ascension du haut mal vient d’être publié par l’association.
il s’agit de l’autobiographie de david b.
ça se passe pendant son enfance, son adolescence et sa vie de jeune adulte.
l’histoire s’articule autour de la maladie de son fère : l’épilepsie.

parmi les thèmes abordés on peut retenir : la fraternité, l’identité, la maladie, la famille, les croyances, la médecine, la création, le rêve.
david b a mis 6 ans pour terminer cette somme.
le scénario dans sa globalité est excellent et a été récompensé plusieurs fois à ce titre.
du point de vue graphique, l’évolution est particulièrement visible dans ce dernier tome. la mise en page est originale et magnifique. le dessin en noir et blanc devient de plus en plus abstrait.
quand david se remplit de labyrinthes et devient sombre… c’est super fort !

cette autobiographie donne également quelques clés qui permettent d’envisager le reste de l’oeuvre de david b sous des angles nouveaux (la lecture des ruines, le cheval blême).

cet extrait du tome cinq provient de bulledair.com

interview de david bune autre interview de david b

something for the week-end

broggers

quelques liens en vrac pour se détendre un peu.

si ça vous branche, ma bobine est là-dessus en date du 23 octobre. en général j’ai l’air moins fatigué quand même.

via mediatic deux trucs :

group hus us est un blog où on peut poster anonymement des confessions. c’est absolument étonnant de lire ça, un peu indiscret même. parfois rigolo, souvent très triste.

un bouquin japonais sur les blogs (cf. image à gauche). moi je suis force de quelle couleur ?

si vous aimez l’astronomie:

les positions planétaires avec un peu de flahs très chouette

guillermito parle de galileo

aztec moon un fanzine sur stephen duffy avec plein de trucs bien dedans, par exemple à propos du concert dont je parlais ici.

sinon je sais pas si vous avez vu popstars hier mais élodie c’est vraiment une crevure, non ?

relevons le niveau

tragedia endogonidia
vendredi dernier, nous avons eu la chance d’être convié à la répétition générale de la pièce suivante:
p.#06 paris – tragedia endogonidia – vi episode
de romeo castellucci (mise en scène), chiara guidi (composition dramatique, sonore et vocale), claudia castellucci (trajectoires et écritures) et scott gibbons (musique originale).
ça avait lieu à l’odéon – théatre de l’europe. le bâtiment du 6e arrondissement étant en travaux jusqu’en 2005, c’est aux ateliers berthier que les représentations ont lieu.
le moins qu’on puisse dire c’est que ça m’a intrigué. déjà on était embêté car on se disait qu’une pièce en italien ne serait pas facile à comprendre, même surtitrée. on s’est rapidement aperçu que ce n’était pas grave : la pièce est muette. ce n’est pas pour autant qu’on a compris quoi que ce soit. apparemment il y avait beaucoup de symboles, mais je n’en ai compris aucun.
voici un florilège des événements marquants de la soirée: une chèvre, deux croupes de chevaux, des machines à laver, des policiers, un arc en ciel, un dragon, un jésus, des musiciens qui ne jouent pas, une ménagère qui se masse les seins pendant la moitié de la pièce, le général de gaulle, et, last but not the least, trois voitures qui sont tombées sur la scène, des chutes de 10 mètres quand même, c’est impressionnant.
c’était intéressant et assez ludique, je pense cependant que je manque de toutes les références nécessaires pour apprécier un tel spectacle à sa juste valeur.

un peu de politique maintenant: voici un questionnaire qu’on nous a remis à l’entrée du spectacle. vous avez deux heures.

l’intermittence: testons nos connaissances!
connaissez-vous des intermittents à la retraite ?
savez-vous comment a été calculé le déficit de l’unedic ?
pourquoi les intermittents fraudent-ils en travaillant plus que ce qu’on les paye ?
aimeriez-vous être considéré comme chômeur en travaillant parfois 50 heures par semaine ?
pourquoi les entreprises du spectacle fraudent-elles en profitant des indemnités des intermittents ?
pensez-vous que les intermittents sont payés quand ils écrivent, cherchent la production, cherchent des diffuseurs et communiquent sur leurs spectacles ?
qu’est-ce qui a rendu possible l’exception culturelle française ?
pourquoi la télévision emploie-t-elle autant d’intermittents et pourquoi ne sont-ils pas en grève ?
pourquoi le budget de la culture n’atteint-il toujours pas 1% du budget de l’état ?
est-ce que la décentralisation va encourager partout les élus à soutenir une création française audacieuse ?
savez-vous pourquoi le protocole du 26 juin va vider de son sens le statut d’intermittent et faire disparaître une bonne partie d’entre eux ?
à votre avis le protocole du 26 juin est-il anticonstitutionnel ?
pourquoi les intermittents aidés par le syndicat de la magistrature ont-ils porté plainte, après la demande d’agrément, pour faux et usage de faux contre les signataires ?

plutôt que d’avoir une idée faite sur le problème de l’intermittence, essayons de répondre à chacune de ces questions.

odéon sos – soutien de l’odéon aux statuts des professionnels du spectacle.

alerte vedette

je savais que son studio était dans le coin où je travaille.
je me disais: mais quand c’est que je le croise, nom de nom!
ça y est: yann tiersen est venu manger au restau vietnamien en même temps que moi.
veste beige en laine, barbe de deux jours et boucles d’oreille.

trash tv update

lucas de popstars 3paradoxesj’ai pas mal regardé la starac et aussi popstars, je suis fan, vous le savez.

hier soir quelques intermittents du spectacle ont osé interrompre la star academy. voilà qui ne manque pas de courage.
la nouvelle mode commune aux deux, c’est de danser pieds nus, alors pourquoi, mystère, ça fait peut-être plus proche des sensations, tu vois, par contre c’est sans doute pas très bon pour l’hygiène. est-ce-que le plateau du prime à la plaine-saint-denis est verrue-proof ?

cette année dans popstars, il y a des garçons et des filles, d’accord, il y a donc lucas. lucas, il a vingt huit ans, il a des rouflaquettes, il joue de la guitare sèche, il est auteur-compositeur-interprète, autant dire qu’on s’identifie un petit peu, en tout cas moi. quand il passe l’audition, c’est un peu moi qui stresse aussi, quand il chiale je compatis, tout ça.
sauf qu’une fois pendant les délibérations du jury, pour détendre l’ambiance il a joué de la guitare et fait chanter les gens. vous savez pas ce qu’il a joué ? hallelujah, version jeff buckley (d’après john cale d’après leonard cohen). voir cette horde d’hormones scander cette chanson, malgré tout, ça m’a fait bizarre, ouais. un peu déplacé, quoi. en plus très ambigu par rapport à la religion.
ils ne connaissent peut-être pas la chanson, pareil pour la majorité des téléspectateurs. donc quand on les entend chanter hallelujah hallelujah, on peut croire que c’est une sorte de cantique ou une chanson religieuse. alors qu’en fait pas du tout, c’est juste une tuerie de jeff buckley. d’ou confusion. enfin bon.
après avoir viré les fortes têtes, les gros, les sdf, je pense que c’est bientôt le tour de lucas mais il sortira un disque solo. c’est qu’il a son truc à lui, le bougre.
mention spéciale à miroslava, le coach vocal des filles. cette ulrika von glott est tout sourire et pleure comme une madeleine pendant toutes les évaluations. elle est vraiment trop sensible.

les gens qui montent et qui produisent popstars sont des orfèvres. ils savent comment retenir les gens de mon âge qui regardent: grâce au second degré bien sûr, mais aussi avec les musiques de fond. ils n’hésitent pas à nous coller electric soft parade, craig armstrong, des trucs assez éloignés de l’univers ultra formaté qu’ils construisent semaine après semaine.
producteur de popstars, un super boulot ?

toujours dans le même registre, le premier album de thierry amiel est sorti. quelques chansons écrites par lionel florence, ça devrait bien marcher pour lui. le disque s’intitule “paradoxes”, le premier de ceux-ci étant qu’il n’ait pas gagné la finale de a la recherche de la nouvelle star, bien sûr! il y a aussi des reprises de grands classiques sur son disque : les mots bleus, avec le temps, je suis malade, l’aigle noir, amsterdam, quand on n’a que l’amour… il ne les chante pas plus mal que la plupart de ceux qui s’y risquent, et si ça peut amener des petits gars à écouter brel, ferré et christophe, je dis bravo.

vu mystic river, le dernier film de clint eastwood, très réussi. d’habitude on se plaint que les films américains nous collent toujours une morale simpliste à la fin, mais là, ce n’est pas le cas, et ça met un p à l’aise. c’est bon d’être remué.

punaise ça me désole de faire des posts si long et sans intérêt à propos de popstars.

où est ma colère, maaaaaaaaaa colère

damon and naomiandre herman dunehier soir au café de la danse : damon & naomi puis francoiz breut.

pour ouvrir la soirée, damon & naomi présentaient leur album à venir. ces américains ayant élu domicile à boston faisaient partie de galaxie 500. depuis 1992, ils ont sorti 5 albums dont un en collaboration avec le guitariste du groupe japonais ghost, que je vous recommande! c’est un de mes groupes favoris dans le registre folk intimiste. ce n’est pas toujours très varié mais sur chacun de leurs disques il y a quelques perles.
beaucoup de nouveaux titres lors du concert donc, toujours dans leur style personnel folk, calme et doux. leurs voix magnifiques, tantôt les lignes de basse très mélodieuses, tantôt l’orgue de naomi se mélant à la guitare folk de damon. qui parle très bien français d’ailleurs et nous a donc fait part de quelques anecdotes concernant les morceaux. on a aussi eu droit à une magnifique reprise de tim buckley, dédiée à robin guthrie qui était dans la salle à ce que j’ai compris. damon ressemble un peu à ryan, le coloc de mon frère (mais pas sur cette photo).

ensuite, françoiz breut, qui présentait elle aussi quelques nouveaux morceaux et un florilège des anciens, épaulée par boris gronemberger à la guitare et sacha toorop à la batterie. ce concert fut également le théatre de quelques collaborations : yann tiersen et philippe katerine pendant les rappels, mais aussi les deux frère herman düne : andré et david ivar (les maxi moustaches), qui ont joué la même chanson que d’habitude, avec la même attitude que d’habitude. ces deux-là sont toujours présents avec leur gang de hurleurs dès qu’il y a la moindre occasion de jouer! bien marrant, mais je ne dirai pas que ça fonctionne. pourtant, j’adore leurs chansons, aux frères.
le set de françoiz ne m’a pas convaincu. malgré ses très bons musiciens, je trouve que c’est un peu froid, lent, que ça ne prend pas vraiment. en outre, elle a chopé les tics gestuels de son ex dominique a et bouge frénétiquement ses bras!

les gens de hinah étaient là aussi.

lulu: “c’est toi qui fait le site web pas beaucoup ?”
anne: “katerine ressemble a un vieux satire”
french: “j’ai jamais vu une liste d’invités aussi longue”
jérôme: “me comparer au héros de 101 reykjavik c’est un peu comme te comparer à raphaël mezrahi : c’est désagréable”
julien: “on dirait un phasme david ivar quand il joue de la guitare”

giant steps : 10 ans déjà

pour les 10 ans de la sortie de l’album giant steps des boo radleys, un site spécial a été monté par les anciens membres du groupe. (merci bebr)

on a du vous dire ça mille fois, mais cette fois, c’est vraiment vrai : si vous ne connaissez pas cet album, vous pouvez y aller les yeux fermés.
sice, tim et martin carr (brave captain) livrent leurs témoignages, des anecdotes, des démos. c’est drôlement bien, très intéressant aussi, et ça ravive des souvenirs de cette époque.

je me souviens d’un concert au théatre barbey, à bordeaux, en 1993, avec les boo radleys, et the wedding present, période hit parade. c’était du bonheur.

goodies pour le week-end:
cyann & ben@pitchfork
giant steps@inkblot
les travaux de philippe lebruman
deviens karate kid chez toi