Monthly Archives: June 2004

the decemberists au paradise rock club le 12 juin 2004

hier soir, pour fêter la victoire suprise de la grèce, j’ai pris la branche b de la ligne verte pour me rendre au paradise club. j’avais rendez-vous avec mon collègue le docteur anderson pour ma dose hebdomadaire ou presque de musique live: the long winters et the decemberists. le paradise club est une chouette salle au décor un peu curieux, un peu moyen-orient, mais avec une boule disco.

ce détail n’a pas échappé au chanteur à lunettes des long winters (de seattle, washington), qui a insisté pour qu’on la mette en marche pendant un de leurs tubes parce que tu vois, les spectateurs et le groupe sont unis par la lumière qui tourne. soit. une set list improvisée et très agréable, surtout cinnamon.

après une bonne vieille rolling rock (je l’avoue: une amstel à la pression me manque), nous nous placâmes stratégiquement sur le balcon côté cour pour profiter d’une vue latérale sur the decemberists. guitare sèche/chant, basse/contrebasse, pedal steel/guitare 12 cordes, accordéon/claviers, et une batteuse, encore. ce groupe qui vient de portland, oregon, m’a envouté depuis son premier ep 5 songs, qui me rappelait un peu neutral milk hotel. ils ont ouvert avec la première chanson de leur album her majesty (la magistrale shanty for the arethusa), qui donne un bon aperçu de leur palette sonore, entre les riffs de guitare électrique façon calexico, l’accordéon et la voix très personnelle et mélancolique du chanteur. ce côté country, down tempo, m’avait fait supposer qu’ils étaient originaire du sud ouest des usa. eh bien non.

après une bonne heure d’échantillonnage de leur discographie, le rappel se fit sans amplification. un moment très émouvant, et enfin une façon de clouer le bec au public qui a l’étrange habitude de parler tout le temps pendant les concerts. un des bonhommes a parcouru la foule en jouant de la grosse caisse avec une fausse barbe. et pour terminer, quoi de plus approprié en ces temps de retour du moz qu’une reprise de ask à la douze cordes, je vous le demande? rien. qui eut cru qu’un groupe aux sonorités si américaines rende hommage au plus anglais des groupes anglais?

je voulais reprendre le métro pour rentrer chez moi mais figurez-vous qu’un zozo avait réussi a fourrer sa bagnole en plein milieu des voies (c’est comme un tramway dans ce coin-là). ce fut donc le bus qui me ramena vers kenmore square, d’où je rentrai à pattes à la maison. aaaaah mais que d’aventures. allez les bleus.

beulah au middle east downstairs le 5 juin 2004


hier soir, beulah avec stratford 4 en première partie.

3 guitaristes dont un gaucher (comme david scrima) à la rickenbacker, un clavier, un bassiste (qui ressemble à christian quermalet) et un batteur. et, le guitariste qui fait les secondes voix joue aussi de la trompette. y a pas à dire, quand on rajoute de la trompette à des bonnes chansons, ça devient des tubes.

j’ai été un peu surpris de leur dégaine: 6 bonhommes aux carures de rugbymen, 1m90 et 100 kilos. difficile de croire que c’est vraiment eux qui jouent popular mechanics for lovers, et pourtant, si. la scène donne beaucoup d’énergie supplémentaire à leurs morceaux à la base ultra-pop, et peut même les transformer en sorte de brûlots quasi heavy metal.

miles kurowski, le chanteur, nous a dit qu’il était fatigué (à cause de la drogue et des entraineuses, selon lui et son ironie) et s’excusait de ne pas être très bavard. c’est sûr, quand on porte un t-shirt war is over, le message est clair… mais à la moitié du concert l’interaction avec le public allait quand même bon train: beaucoup de gens ont été invités à les rejoindre sur scène pour jouer des percus et profiter de leurs 15 minutes.

beaucoup de morceaux de yoko, et quelques vieilleries. des frissons à chaque apparition de trompette. un poster, un t-shirt, et j’ai même serré la pogne du barbu qui joue du clavier. pas mal.

un dvd retraçant leur tournée va bientôt sortir, ça devrait valoir le coup.

update du 14 juin:
beulah ont annoncé leur intention de mettre un terme à leur carrière après le concert gratuit du 5 août à battery park, ny. c’est bien triste. après 10 ans de pop, c’est selon eux leur façon de devenir adulte. brrrrr.

plan du post sur google que je voudrais faire depuis 3 mois

citer quelques anecdotes
le tshirt google de riqo qui date de 1998 :: l’artiste roumain paul chopulescu qui n’est pas dans google, et donc n’existe pas :: carrie bradshaw qui utilise le verbe “to google”

le data mining planétaire
qui n’utilise pas google ? :: comment faisait-on avant ? :: le zeitgeist :: objectif : “organising the world’s information and making it universally accessible”, rien que ça

histoire de google
stanford et berkeley, la californie, la silicon valley, l’american dream :: les deux thésards de stanford qui laissent tomber leurs études :: image des ordinateurs qui etaient le premier google

le pagerank
algorithme exact inconnu :: les google bombs (miserable failure et george) :: peut-on construire des googlebombs de façon systématique ? réfléchir au but d’une telle démarche

le développement de google
sur tous les fronts :: orkut (social software) :: froogle (comparaison de prix) :: google news (robinet) :: blogger (l’intimité de millions de blogs est indexée)

google plait aux nerds
une corporate culture de nerds :: une page au design minimaliste :: le pigeonrank, humour de nerd

le monde s’empare de google
le google whack (deux mots renvoient une seule page) :: google news as arts :: plein de google hacks

gmail
1 giga, c’est beaucoup, ce n’est pas trop :: la polémique des publicités ciblées incluses dans les mails :: les autres providers lisent aussi les mails pour passer des anti-virus, non ? :: gmail utilise les raccourcis claviers de vi :: la hype de la version beta (citer le post de pierre carion) :: les gens sont prêts à tout pour l’adresse email ultime: le gmail swap :: google a dit: tu auras un seul dossier de mail, indexé par nos soins, dans lequel tu chercheras :: sommes-nous prêts à confier à une entreprise bientôt côtée l’intégralité de notre correspondance ?

la plateforme technique
google a créé un système d’exploitation fault-tolerant et massivement distribué :: ils sont capables de faire tourner n’importe quelle application dessus :: c’est ce système d’exploitation qui constitue leur valeur

l’ipo
se fera par enchères :: pas une banque d’affaires à wall street qui ne veuille en être :: la déclaration d’intention des fondateurs dont la naïveté fait un sourire :: le google blog est-il un blog ou un outil de relations publiques ? :: motto : “don’t be evil” difficile à croire

conclusion
aime-t-on trop google :: est-ce qu’on lui pardonnera tout :: rentrer en bourse tuera google as we know it :: qu’est-ce-que ce post sur google vient faire dans pas.longtemps?

edit du 6 juin
si vous avez tenu le coup jusque là, le reste peut vous intéresser: un blog passionnant exclusivement à propos de google :: les concours de google bombs: nigritude ultramarine