Monthly Archives: August 2004

the polyphonic spree au paradise rock club le mercredi 18 août 2004

hey, it’s the sun, and it makes me shine!
the polyphonic spree

24 personnes à la fois sur la scène du paradise, c’est the polyphonic spree. le retour de jesus christ superstar, ou bien un culte? presque… tim delaughter, le chanteur de ce groupe du texas déclarait dans metro boston du 18 août: you know, we may be a cult, but i think we’re pretty much an innocent one. we’re not very dangerous, but i think every cult leader believes that.

en tout cas l’énergie phénoménale dégagée par le groupe en concert est communicative et euphorisante. une explosion visuelle autour des robes multicolores, et pour les oreilles, imaginez un mélange de penny lane (pour les cuivres), les flaming lips (la grandiloquence), une touche de mercury rev (la voix), j’en oublie, et vous serez encore loin du compte. le spectacle est incroyable, inhabituel, joyeux, magique! ils ont des fans de tout âge, et le monsieur d’environ 70 ans à côté de qui nous nous trouvions n’était pas en reste question groovage. leur dernier disque vient de sortir : together we’re heavy.

deux histoires marrantes à leur propos: on a appris hier soir pendant le concert qu’ils étaient invités à se produire aux mtv video awards (bien que n’ayant pas de clip) mais uniquement pour un morceau de 2 minutes 45. ils ont donc répeté et enregistré ce morceau devant nous hier soir, en deux essais et en se chronométrant, c’était très amusant de partager cette répet improvisée. surtout quand le chanteur a assuré qu’il joueraient autre chose le jour j, sachant qu’il sera trop tard pour que mtv proteste… et aussi, le batteur du groupe a été arrêté par le fbi suite à un voyage en avion la semaine dernière, un de leurs micros ayant été pris pour une bombe.

quand les polyphonic spree sont entrés en scène, à 21 heures, il était 3 heures du matin en france, et jade est née! bravo à ses parents et son frangin!

garden state

ça se passe dans une pièce. le garçon et la fille se rencontrent pour la première fois, et entament une maladroite conversation. le garçon demande à la fille ce qu’elle peut bien écouter dans son énorme casque. elle lui répond, et approche le casque de ses oreilles. elle lui dit: écoute cette chanson, ça va changer ta vie tellement c’est beau. les mains de la fille posent le casque sur la tête du garçon, qui n’entend plus que la chanson. elle est magnifique, et la fille le regarde dans les yeux en souriant. c’est là que tout bascule.

la pièce, c’est la salle d’attente du neurologue. le garçon, c’est zach braff, un peu malade. la fille, natalie portman, douce dingue. et la chanson, c’est new slang, des shins. le film: garden state. chacun peut remplacer les personnages et la chanson par ce qu’il voudra, cette scène est un standard, un classique. chryde la décrira sans doute mieux que moi en temps utiles.

garden state, donc, premier film de zach braff, avec lui-même et natalie portman. dans le film, ce jeune homme traité au lithium à haute dose, revient dans sa petite ville natale pour y enterrer sa mère. neuf ans qu’il n’y a pas mis les pieds, occupé qu’il était par des petits boulots à los angeles en attendant que sa carrière d’acteur décolle. petit à petit on comprendra pourquoi il a coupé les ponts et on assistera à un tournant de son existence.

la bande originale est une collection de très bonnes chansons pop plus ou moins récentes (the shins, the postal service, coldplay, nick drake et une pépite de simon & garfunkel, the only living boy in new york, autrefois reprise par everything but the girl). ce qui m’a fait le plus rire, c’est quand une spectatrice est tombée en revenant dans la salle. j’ai eu un fou rire énorme et j’ai complètement raté une scène romantique. la honte.

dimanche il faisait un sale temps, on s’est pris la traîne du macabre ouragan de floride, c’était déja novembre. alors, on est allés au cinéma.

newport, rhode island

 

hier nous sommes allés dans le rhode island à newport. pas pour le festival de jazz mais pour profiter de l’été. on peut y visiter pas mal de propriétés assez cossues, comme par exemple the breakers, construite en 1895 pour cornelius vanderbilt ii, fils de, petit-fils de, et lui-même pionnier des chemins de fers américains. sa fille gertrude a fondé le whitney museum à new york. c’était la maison d’été, aux dimensions somme toute bien modestes: 70 pièces, 23 salles de bain, marbre à gogo, salles décorées à paris puis démontées, envoyées, et remontées à newport…

le cliffwalk, promenade à pied sur la côte escarpée, et des cerf-volants, des embruns, des state parks. une chouette école de réfection de bateaux.

dans la voiture, on a écouté wilco, c’était ultra bien.

 

tanya donelly au paradise rock club le 11 août 2004

des nouvelles? mais oui, en voilà: les affaires reprennent!

tanya donellyhé ouais! c’est le retour sur le devant de la scène de madame, qui fit notre bonheur dans les nineties au sein des throwing muses, des breeders, première mouture, et bien sûr de belly, dont l’album star a assez bien vieilli et regorge de tubes de power pop naïve (à l’époque on n’appellait pas ça power pop, on disait noisy pop, on pourrait donc qualifier tanya de belle noiseuse).

ce soir, c’est du tout acoustique on nous a dit, et du coup, le paradise rock club est rempli de chaises. tant mieux pour le dos, mais je m’interroge, est-ce que la musique qu’on qualifie d’acoustique (magnifique pléonasme) s’apprécie mieux assis? ou bien fais-je à mon insu déjà partie de la tranche d’âge d’après, celle où on ne va plus qu’aux concerts assis? je n’ose le croire.

en première partie, rachel goswell, echappée de mojave 3, nous chante quelques chansons courtes et accompagnées à la guitare acoustique. c’est son first gig like that, so it’s a bit daunting. c’était en tout cas pas mal, les effets d’échos sur la voix trés réussis, et puis elle a l’air tellement gentille, du haut de ses 16 ans et demi… vraiment? je n’arrive pas à croire qu’elle était bien dans slowdive en 1989.

tanya donelly, quant à elle, a joué avec piano, guitares et pedal steel, devant un public composé à 70% de ses amis et donc extrêmement enthousiaste. les chansons de son dernier album whiskey tango ghost sont très directes et bien réussies. elle est charmante (bien qu’elle n’ait pas l’air commode) et sa voix est particulière, comme l’a souligné mon ami joe: c’est à la fois juvénile et puissant. dingue! la folie furieuse du public assis pendant feed the tree était plutôt marrante.