Monthly Archives: March 2004

guillermito mis en examen

je cite:
j’ai publié sur mon site web une longue analyse concernant le logiciel anti-virus français Viguard, édité par la société Tegam. Il s’agissait d’exposer quelques failles de sécurité, et de montrer que, contrairement à ce qu’annonçaient les publicités, ce logiciel n’arrêtait pas 100% des virus.
[…]
C’est un joli monde qui se prépare. Un monde dans lequel les éditeurs de logiciels ont le droit de mentir effrontément, mais un individu isolé n’a pas le droit de publier la vérité technique. Plus de contre-pouvoir possible. Tout pour les entreprises, et tant pis pour les consommateurs.

l’histoire est longue et incroyable, et maintenant il est mis en examen. ce maigre post pour relayer l’information et le soutenir.

television@paradise club, le 24 mars 2004

le 6 novembre 1992, au festival des inrocks a la cigale, l’affiche etait the bats, the wedding present (en plein hit parade) et television. j’ai ecoute ce dernier concert sur france inter, avec les commentaires de bernard lenoir comme toujours. a l’epoque je commencais a m’interesser a la musique et je ne connaissais pas ce groupe. television ? un vieux groupe qui se reforme ? bah.

pourtant des la premiere ecoute, je sentais quelque chose de special. ces guitares si particulieres, ces chansons inhabituelles, cette voix. ce n’est plus du punk, pas du jazz, sans doute encore du rock.
ce concert, je l’ai enregistre, re-ecoute, un nombre incalculable de fois. je me suis renseigne sur television. toute l’histoire, les neon boys, tom verlaine et richard hell, puis richard lloyd, 1974, le cbgb, le post-punk. et puis j’ai ecoute marquee moon, cet album fondateur. je suis tombe a genoux devant venus de milo et le reste.
en 92, j’aurais aime etre dans la salle (en 74 aussi, mais bon j’etais trop jeune).

et pourtant, hier soir, j’ai vu television. 12 ans apres cette deja ancienne reformation, 27 ans apres marquee moon. etrangement la presse specialisee locale n’en a pas fait grand cas. quelques lignes dans le boston phoenix, rien d’autre.
la salle comble etait remplie de jeunes gens curieux et de rockers grisonnant arborant des t-shirts du velvet ou des clash. pas de compromission: fender et vox. enfin, ils sont montes sur scene, tom verlaine en grand manteau. et les souvenirs sont revenus. ces riffs de guitare precedant les chansons, ces gars pas bavard mais bons musiciens. quelques notes suffisent a poser l’ambiance. et puis les chansons sont la, bien la, toujours la. prove it, see no evil, venus de milo, marquee moon… deux extraits de l’album de 1992… et 3 nouvelles chansons.
le concert n’etait pas parfait, pas exceptionnel, mais de voir ces quatre quinquagenaires un peu fatigues jouer devant moi de telles pepites qui n’ont pas pris une ride, c’etait super. beaucoup de frissons.

ils font deux dates a new york et une tournee europeenne passant par paris est prevue au mois de juin.

eternal sunshine of the spotless mind

il s’agit d’une histoire d’amour, assez surrealiste et tres romantique, entre deux personnages deranges: kate winslet (remember titanic) et jim carrey (je l’aime pas d’habitude – je prefere isabelle – mais la, il etait bien, sobre, et tout, et il a le meme bonnet que le docteur mark greene et moi).

ca se passe dans le futur proche et le noeud de l’histoire est l’effacement de la memoire de joel (jim carrey). il s’est adresse a l’entreprise lacuna pour oublier clementine (kate winslet). (c’est comme ca le vingt-et-unieme siecle. dhea, botox, antidepresseurs, et effacement de memoire, si je veux)
la moitie du film raconte donc comment ca se passe dans sa tete quand on y supprime quelqu’un. de tres belles idees, de tres beaux effets (speciaux et moins speciaux), des plans sequence incroyables. un cote tim burton (en moins gothique) dans la fantaisie et le romantisme, un cote presque lynchien dans la narration, un cote brazil dans l’esthetique. trois cotes, pour un film, c’est deja pas mal.

la magnifique image qui m’a marque : une plage enneigee, surplombee par une maison de bois. bizzaremment, je n’avais jamais realise que la neige peut aussi tomber sur la plage…

autour de cette histoire centrale donc, kirsten dunst est…comme dans spiderman, et elijah wood, ben pour lui c’est fichu, jamais plus je ne pourrai voir autre chose en lui que frodon et son unique expression du visage.
il faut beaucoup de savoir-faire pour donner un aspect bouts de ficelle a une grosse production hollywoodienne. de ce point de vue, c’est gagne.

resumons la morale un peu triviale du film: est ce que ca vaut le coup d’agir quand on suppose que ca va mal se terminer ? mais bien sur, si c’est d’amour qu’il s’agit…

le scenario tordu est de charlie kaufman (being john malkovich, adaptation). le realisateur est michel gondry (sosie du chanteur de cast et donc de mary pierce), metteur en scene francais connu pour ses clips tres personnels (bjork – oui oui – foo fighters – radiohead – white stripes – etc etc, tout ca est compile sur un dvd formidable).

je me souviens, quand j’etais au lycee vers 1991, d’avoir vu sur la chaine musicale (deja m6 ou encore tv6?) deux des clips de oui oui (michel gondry y etait batteur, etienne charry chanteur): ma maison et la ville. j’avais ete tellement intrigue par l’esthetique de ces videos et l’aspect etrangement marrant des chansons! les coupes afros, le chewing gum… les petits insectes… ca m’a vraiment marque et j’y repense souvent.

le site officiel du film, on peut y ecouter la b.o qui n’est pas mal – imdb

the hand that rocks the cradle

chaque jour je lis metro sur le trajet jusqu’a mon travail. beaucoup de gens le lisent egalement, ca donne aux transports en commun un petit cote 1984: tout le monde lit la meme chose. c’est assez effrayant, en un sens.

je lis avec interet la rubrique quotidienne road to the white house, qui narre l’avancee de la campagne presidentielle en parlant principalement de john kerry et george bush. je n’ai pas de grande reflexion a vous proposer la-dessus, en revanche voici quelques photos qui ont illustre cette rubrique pendant la semaine passee. apparemment, il est essentiel de parler avec les mains quand on est en campagne.

merci, chers lecteurs, de perpetuer la tradition

anne
vu à la gare du nord
avec ses lunettes noires
jeudi matin
bernard henri levy sans sissi

rom
alerte star ! : vu olivier py blvd st michel mardi soir.

helmuth
alerte star ! alerte star !
j’ai vu jean-pierre daroussin place de la madeleine ce matin a 10h55. il etait tres beau, costume et manteau noirs, echarpe rayee en laine epaisse (le truc a la mode en ce moment dans la capitale)

(pour les alertes vedette a boston, j’y travaille. par exemple je ne desespere pas de croiser guillermito)

(j’apprecie beaucoup les condenses d’actualites de rom. en un paragraphe de cet exercie oulipien de cut and paste, me voila au courant de tout ce qu’il se passe en france, ou plutot dans les actualites francaises. bravo.)

le cafe de 10 heures, le repas de midi : facteur de cohesion sociale professionnelle ?

c’est parfois quand les choses disparaissent qu’on s’apercoit de leur existence (vous avez deux heures). pourtant, dieu sait que parfois, le cafe de 10 heures, c’est le supplice : le collegue aventurier vous raconte son dernier safari photo, la collegue mere de famille (mais professionnelle epanouie) vous enumere les multiples activites de sa nombreuse progeniture… quant au repas… que n’aurais je pas fait de temps en temps pour ne pas me retrouver a cote du chef de projet au restau d’entreprise… et pourtant, ici aux etats unis, ces coutumes n’existent pas. en tout cas pas la ou je travaille. les gens arrivent souvent avec leur cafe et sa capsule retenant la chaleur, qu’ils sirotent tout en depilant leur e-courrier quotidien et en lisant slashdot. le repas du midi, lui, a une fonction purement physiologique : donner au corps sa ration de calories a bruler pour continuer a fonctionner normalement. et si on peut faire vite, tant mieux. corollaire : chacun mange son sandwich ou sa salade en 15 minutes devant son ordinateur. ainsi, la socialisation consiste a accompagner ses collegues chercher leur sandwich, et a declarer : je prefere rentrer manger au bureau. bien sur je schematise, beaucoup de nationalites sont representees dans l’entreprise ou je travaille, et on dejeune en groupe plusieurs fois par semaine. ouf ! il me reste encore quelques reperes !

mieux que la star academy : school of rock

j’ai vu le dvd de school of rock avec jack black et plein de petits nenfants qui forment un groupe de rock. j’etais hyper excite de voir ce film, et finalement, ben je vous le dis (c’est un spoiler), c’est pas terrible. l’histoire: jack black se fait passer pour un instituteur dans une ecole privee tres uptight, et profite de la virtuosite musicale de ses eleves pour monter un groupe et concourir dans le battle of bands. scenario gentillet sur la rock attitude, sois un rebelle mon fils, l’ecole dispense des connaissances inutiles, y a que le rock and roll qui compte, parce que tu auras toujours une figure autoritaire qui voudra t’enfoncer. d’accord, mais pendant deux heures, bof. pas mal de cliches y passent – la principale qui au fond adore la musique, le colocataire qui a laisse tomber la musique a cause de sa petite amie, le gamin pas cool qui devient cool… plein de bons moment energiques et jouissifs quand meme, bien sur, et beaucoup de bonne musique, enfin surtout americaine et des 70s/80s : led zep, jonathan richman, j’en passe et des moins bonnes. c’est truffe de references tres marrantes, en tout cas. je croyais pouvoir completer la chouette trilogie inachevee high fidelitypresque celebre, mais non, c’est pas pour cette fois. a noter, le consultant musical sur ce film n’est autre que jim o’rourke, et quelques seances studio avec jack black et les gamins se sont deroulees au studio des sonic youth.

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la school of rock, en fait, j’y etais. en 1999. c’etait le meilleur cours d’anglais de ma vie. avec peter weyer-brown, early baby boomer, et une assistance de reve. on passait notre temps a regarder des documentaires, faire des pop quizz, s’extasier sur des couvertures de vyniles ayant manifestement vecu, et jouer des morceaux lors de breakfast concerts. c’etait tous les mercredis, de 8 a 10, et jamais j’ai seche.
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un peu decu par le film, je passe sur tv5 usa, et paf, les victoires de la musique ! j’ai vu yann tiersen pousser sa gueulante contre le gouvernement, mickey 3d etre degoute de recevoir encore une troisieme victoire, emilie simon qui se faisait couper la parole tout le temps par delarue, alain chamfort qui les a un peu envoye paitre, et dyonisos, jouant une chanson de dingues qui commencait par song for jedi, et apres le chanteur est alle dans la salle et s’est jete par terre, et, et, et c’est tout. ah oui, carla bruni, et pascal obispo, enfin recompense par ses pairs, allez bordeaux.

connaissez-vous la serie curb your enthousiam ? elle conte les deboires de larry david, producteur de seinfeld. il y joue son propre role (d’autres personnes y sont aussi elles meme: sa femme, son manager…), un role de grincheux et de victime de la loi de murphy. je crois que ca passe sur canal jimmy, si vous avez l’occasion, c’est tres tres rigolo. c’est vraiment une sitcom au sens propre, il n’y pas vraiment d’histoire, et pourtant c’est accrocheur. bravo hbo, encore et toujours.

rassurez vous je ne fais pas que regarder la tele

american idoltous les soirs, il y a american idol. tous les soirs, de 8 a 9. comment vous voulez que je trouve des trucs a raconter apres une telle dose ? ca me vide la tete.
et si c’etait que ca… mais il y a aussi forever eden, une sorte de loft story empreint de scenarisation biblique un peu repugnante (tous les soirs aussi sur la fox), sans compter the apprentice, ou donald trump soi-meme decide si vous irez en semaine suivante. les epreuves ? renover un appartement pour le vendre plus cher, faire le chiffre maximum en vendant de la limonade dans la rue… et la, pas d’amis, que des challengers. la tension monte jusqu’au “you’re fired” final.
la real tv, ouais j’aime bien ca. mais la je frise l’overdose quand meme. et puis ici, il n’y pas laura!