Monthly Archives: September 2003

cher deux millième visiteur

yeuxyeuxqui es-tu? je connais quelques unes de tes habitudes.

tu viens surtout entre midi et 18 heures. tes tranches horaires favorites, après ça, sont 6h-midi, 18h-minuit, et enfin minuit-6h, mais tu n’aimes pas du tout venir entre 5 et 6 heures du matin. c’est vrai, il y a des limites.

tu viens surtout la semaine, pas trop le week end. tu préfères le lundi, puis le mercredi, puis le mardi. c’est étrange, non? en résumé, on peut dire que si tu as un boulot, tu viens pendant tes pauses.

tu viens principalement d’un pays indéterminé. quand on peut le déterminer, tu es surtout en france, puis aux états-unis. un tout petit peu en suisse, au canada, en belgique.

tu navigues avec ie6 sous windows xp, en 1024×768, ça c’est presque sûr. une fois, quand même, tu es venu par la webtv, t’as dû bien te marrer.

les gars qui t’envoient vers ici sont souvent kill me again, mediatic, manur, riqo, chryde, francky, tony pierce et nono.

mais celui qui t’emmène le plus souvent, c’est ce bon vieux google.

tu lui demande principalement des trucs sur david abiker.

ça t’intéresse pas mal de voir ludivine sagnier à oilpé.

je m’aperçois que nom name dropping régulier fonctionne bien.

mais des fois tu cherches des trucs incroyables, comme personne moche pas belle pas beau ou bien un commentaire composé déjà fait de baudelaire.

moi ce que j’adore c’est quand tu me dis des trucs. alors vas-y : shoute! moi je te remercie de passer par ici.

assurer ré

le salaire des fonctionnaires doit il être ré-évalué au mérite ?

qui sont les favoris dans popstars 3 ?

est-ce qu’on a vraiment le droit de breveter un logiciel ?

qui est vraiment le chef des gentils ?

c’est quand que frank black refera un album potable ?

today, or not today ?

tu veux qu j te chante la mer ?

le long le long le long des golfes pas très clairs

lost in translation

shibuyavu le week-end dernier a boston (ouais, la frime, ouais), lost in translation, nouveau film de sofia coppola (son premier film était the virgin suicides), avec bill murray et scarlett johansson (ghost world).

ça se passe à tokyo, dans un grand hôtel aux alentours de shibuya.
bob est un acteur américain au milieu de sa vie et de sa carrière, qui a atteint un plateau. il est coincé à l’hôtel quelques jours pour tourner des publicités pour les alcools suntory.
charlotte est une très jeune mariée américaine, accompagnant son photographe de mari au japon, elle dispose de temps puisqu’elle vient de finir ses études de philosophie à yale.
il est perdu. perdu dans sa vie familiale à laquelle il se raccroche par des fax et des coups de téléphones déphasés. perdu dans sa carrière, ayant accepté à regret de cachetonner vite fait bien fait pour les publicitaires.
bob + charlotteelle est perdue. perdue suite à son mariage récent, dans lequel elle ne se reconnaît déjà plus. perdue dans sa vie professionnelle qui n’a pas encore commencé. perdue même avec son mari.
dans ce lieu de passage qu’est le grand hôtel, ils se rencontrent, d’abord au hasard d’un verre au bar, d’un voyage en ascenseur ou d’un bain de minuit à la piscine des jet-laggés.
ils sont tous deux perdus dans tokyo les yeux remplis des lumières de shibuya, de ces inscriptions qu’ils ne comprennent pas.
et donc ils se trouvent. alors se noue une intimité très particulière. ils profitent ensemble de moments très japonais. le karaoke, le shabu-shabu au restaurant.
jusqu’au moment toujours repoussé du départ.

charlotteil se passe quelque chose de simple et de fort entre ces inconnus, dans ce lieu tellement impersonnel qu’est l’hôtel.
ainsi c’est parfois quand on est seul et loin de tous ses repères, que s’écoulent des instants d’une inoubliable intensité.

c’est un regard finalement assez classique qui est posé sur tokyo, une impression urbaine d’écrasement émerveillé et de décalage culturel qui est très bien rendue par de longues scènes d’exposition diurnes et nocturnes.
c’est toujours un plaisir de voir la foule traverser shibuya, les petits parapluies en plastique, la tokyo tower (comme une tour eiffel rouge), les écrans géants et les néons.
les scènes d’intérieur de chambre d’hôtel sont particulièrement réussies, dans différent registres. les deux acteurs principaux sont bons, le rythme est bon, les plans flous sont bons.

bobla bande originale est un sans faute, et contribue au bonheur de voir ce film. en plus de classiques (my bloody valentine, jesus and mary chain) et de quelques artistes de chez record makers tien tellier, phoenix, air – que sofia coppola avait déjà choisis pour son film précédent), il est à noter que ce film nous livre les premiers morceaux finis et sortables de kevin shields depuis loveless (déjà 12 ans ! je me souviens avoir prêté ce disque à un ami qui me l’avait ramené illico en me disant : je crois que ton cd est cassé, il ne tourne pas à la bonne vitesse). alors ok c’est pas encore le retour de my bloody valentine mais c’est toujours ça, d’autant que les morceaux, en tout cas dans ce contexte-là, sont bien réussis.

bref, j’ai déjà hâte de revoir tout ça.

l’amerique, l’amerique

hier c’etait le 11 septembre 2003. en ce triste anniversaire je me trouve aux etats-unis, a boston, par une coincidence ou un hasard etrange. bien entendu tous les journaux ont fait leur une, hier et aujourd’hui, sur les commemorations.

je suis alle frimer au starbucks en costard devant la prudential tower, mais j’ai vite ete calme par tous les petits gars qui faisaient du wifi en sirotant leur cappucino. dingue.
je suis completement jet lagged, a peine je vais m’habituer que je vais devoir revenir et paf, jet lag dans l’autre sens.

ce soir on va en profiter avec mon frangin pour aller au cine voir le nouveau film de sofia coppola : lost in translation, avec bill murray et scarlett johannson. ca a l’air bien mortel. en ce moment il y a une retrospective romy schneider dans un cine de boston, c’est fou quand meme non?

il fait beau, et prendre le metro aerien est un grand plaisir au moment de traverser la charles river.
hier soir au supermarche j’ai vu le rayon “sodas” le plus grand du monde, toutes les couleurs de l’arc en ciel y sont representees. j’ai aussi vu de la baguette a 3 dollars.

il y a plein de musiciens dans le metro, mais rien a voir avec ceux qui sont estampilles ratp (ni avec ceux qui le sont pas), j’ai notamment vu un espece de hippie qui jouait avec une guitare saturee, son jeu consistait a deplacer des petits amplis devant sa guitare pour faire des feed backs. incroyable. je pense que les gens qui attendaient le metro depuis plus de cinq minutes etaient a moitie sourds.

ce que j’aime bien, c’est que d’aller marcher dans la rue, d’aller au supermarche, de prendre le metro, c’est un evenement pour moi. j’en prends plein les yeux. comme toujours. et la john hancock tower est toujours aussi jolie.