Monthly Archives: April 2004

sebadoh


dimanche soir nous sommes allés voir sebadoh au tt the bears. un peu dur de mettre le nez dehors pour un concert à 23h un dimanche soir. mais ça valait le coup.
sebadoh, composé pour l’occasion de lou barlow, jason loewenstein et une boîte à rythme-radio cassette, se reforme pour une petite tournée turbo-acoustique. ce sont des enfants du pays, et leur retour dans le massachusetts est célébré comme il se doit par un concert sold out dans une salle minuscule et remplie à ras bord de fans.

voir sebadoh, c’est un peu comme voir à la fois nirvana et pavement. lou barlow a tout compris. il est la classe ultime. tout est dans ses petites mélodies, ses riffs étranges, son radio-cassette, ses excuses confondantes d’humilité.

la citation du soir, en anglais dans le texte:
these are just songs. it doesn’t matter who they are about. these are meant to be used by listeners. you take them and you make them your own.

vous avez quatre heures.

aujourd’hui ça va faire 10.000 visiteurs, dont quelques uns par ces google keywords (slightly edited for case)

– qu’est ce que le consulting et d’audit?
– comment jouer seven nation army a la guitare
– coiffure de charlize theron dans le télé 2 semaine
– prendre le metro a tokyo
– photo de personne allant voir un concert
– bande originale du film ghost en midi
– la confiture ça colle à la figure parole
– david abiker biographie
– ludivine sagnier les seins nus dans swimming pool
– voila ma bite
– j’ai tant envie de t’embrasser
– musique romantique de chanteur pascal obispo
– motards pics jeans

on sait pas trop si on doit rire ou pleurer.

kiddo… i’m the man

kill bill volume 1
japonais
plan large
mexicain
bruce lee
nancy sinatra

kill bill volume 2
chinois
gros plan
hitchcock
légende
western spaghetti
love me tender
karate kid
cimetière
mobil home
ken le survivant
monument valley
record shop

et bill, à votre avis, il y passe ?

ben alors, c’est comment une guitare baryton ?

suite au commentaire d’arnaud j’ai regardé un peu sur le world wide web. ah on y trouve de ces trucs…

une guitare baryton, c’est bête à dire, mais on dirait à la fois une guitare et une basse. un peu plus gros qu’une guitare, comme si elle avait subi une homothétie de rapport supérieur à un, pour ainsi dire. mais ce n’est pas si long qu’une basse, et les cordes sont moins grosses.

celle de monsieur amadeo pace, de blonde redhead, donc, ressemblait pas mal à une sorte de mustang démesurée. on voit de tels engins sur cette page. on y apprend aussi que john et george ont utilisé des fender baryton pour le white album, let it be et abbey road, mais pas paul, un puriste de la quatre cordes.

sur la photo on ne se rend pas vraiment compte mais quand on voit quelqu’un en jouer, la légère différence de taille est visible. ça donne un côté un peu twin peaks, qui d’ailleurs caractérise assez bien le concert que j’ai vu, d’un point de vue général.

mais, j’ai aussi trouvé ça sur la chouette page d’un fan français.
et donc, il s’agit d’une guitare baryton tiesco. ouais.

(c’est bill qui vient de gagner the apprentice avec le vieux donald trump et sa permanente. kwame, malgre ses beaux diplômes de harvard, s’est retrouvé fired. bill part construire un building à chicago et s’en mettre plein les poches)

vous avez déja vu une guitare baryton?

depuis la dernière fois, j’ai vu plein de chouettes groupes. je vous raconte.

vendredi 9 avril : blonde redhead@paradise

suite à leur album misery is a butterfly, il me tardait pas mal de voir ce que ça donne sur scène. je n’ai pas été déçu. ce groupe new-yorkais est composé de trois membres. la chanteuse japonaise, dans des boots à talon et une jupe jaune, joue de divers instruments (par exemple, vous lávez deviné… de la guitare baryton). quand aux frères jumeaux italiens, l’un est batteur, l’autre joue également de multiple instruments, il était vêtu d’un costume blanc très classe. c’était tendu, sur le fil, intense. un bon mélange entre les morceaux doux du dernier disque et quelques vieilleries plus noisy, sous influence sonic youth. la chanson torturée elephant girl a été écrite suite à un accident qu’a eu la chanteuse. en fait ils ont enregistré leur dernier disque sans label, 4ad les a signé une fois les morceaux terminés. il faut un sacré courage pour quitter un label comme touch and go et se lancer dans le disque suivant sans le soutien d’une maison de disques. enfin bref, c’était excellent. ils repassent à paris dans quelques temps. un live à la radio kcrw.

samedi 10 avril : ben kweller + death cab for cutie@avalon

…mais aussi : red sox vs. new york yankees. la salle avalon est juste derrière le fenway park, où se jouait le match d’ouverture de la saison de base-ball. donc, la queue pour rentrer se tortillait autour des stands à hot dogs et à casquettes yankees suck. j’ai pris un léger coup de vieux en entrant dans la salle pour constater que presque personne ne portait le bracelet 21 plus, sésame de la tireuse de miller lite.
ben kweller et son groupe débordent d’énergie. ils nous ont joué pas mal de sha sha et quelques extraits du nouvel album. tout ça sonne très rock et power pop et rappelle weezer. et que je monte sur la batterie pour jumper. et que je te raconte une petite anecdote sur le velvet. mais ouais ben, t’as tout bon.
death cab for cutie, je crois que c’est plus un groupe à écouter chez soi. leur chansons fines et introspectives se prêtent moyennement aux acclamations de la foule. enfin bon.

samedi 10 avril : lambchop + pernice brothers@middle east

…le match de base-ball à peine terminé, je me fraye un passage dans la foule encasquettée pour rejoindre le middle east, j’en ai pas encore pris assez dans les oreilles. salle bondée pour kurt wagner et ses nombreux acolytes, malheureusement le public américain a une habitude un peu curieuse, celle de parler tout le temps pendant les concerts. dans ces conditions, difficile d’apprécier la folk apaisée de lambchop.
les pernice brothers, quant à eux, ont monté les amplis spour nous distiller de la pure pop pendant plus d’une heure… le docteur anderson, qui m’accompagnait, les a qualifiés de smiths on prozac, c’est bien vu. beaucoup de titres du lp yours, mine and ours qui regorge de pépites pop. un grand bonheur de voir la bobine de joe pernice.
bon, maintenant on va se coucher? ok.

lundi 12 avril : air@avalon

ben oui, quand il y a un groupe français qui vient, les amis américains vous forcent à y aller. en conç air, ils ne sont pas aussi bons que sur disque. au moins ils n’étaient pas déguisés en dracula comme pour la tourné 10.000 hz… sacrés nico et jb, ils n’ont toujours pas le mot pour rire… le meilleur passage, comme toujours, était celui qui reprenait le thème de virgin suicides… et aussi, la femme d’argent.

mardi 13 avril : pendant ce temps, dans le minnesota

les pixies remontent sur scène. ils ouvrent avec bone machine. ils balancent les trois quarts de surfer rosa, come on pilgrim et doolittle. j’aurais bien aimé y être. dès ce matin on pouvait charger le concert sur bittorrent et rien qu’a entendre ça, ça me rend tout chose…

mercredi 14 avril : jon finn@berklee performance center

mon frangin qui bosse à la vidéo du bpc m’avait rencardé sur ce concert donné par un de ses profs de guitare favoris. la rumeur disait que john petrucci, guitariste de dream theater, allait le rejoindre sur scène. ça n’a pas été le cas mais on a quand même eu droit à une avalanche de notes de guitares, de blues, de jazz, de rock, et à pas moins de 14 musiciens en même temps, dont 5 guitaristes! et aussi, 3 bonhommes on fait des arts martiaux pendant la dernière chanson. c’est du spectacle, ça!

voilà. on dirait un post de melody nelson.

comme un bougie dans le vent

je me suis dépêché de rentrer ce soir pour pas rater american idol. parce que je voulais pas manquer la spéciale: c’était consacré à sir elton john cette fois, que du bon quoi!
j’ai vibré quand il est apparu flanqué de sa plus belle perruque.
ah le petit rouquin il a massacré crocodile rock. la honte. y en a une elle a voulu se la jouer et elle s’est pété le larynx sur goodbye yellow brick road. autant vous dire que simon cowell, ils les a pas ratés.
heureusement, latoya se l’est donné comme une malade sur cette magnifique ballade qu’est someone saved my life tonight. j’espère que c’est elle qui va gagner. ouais.
c’était carrément mieux que quand il est venu à la star ac’ 3 (je crois qu’il a encore un peu grossi).

christina ricci dans un motel


d’un côté on a christina ricci dans un motel avec vincent gallo. c’est dans buffalo 66, 1998, premier film de vincent gallo. une histoire d’amour très romantique entre ce jeune homme un peu barré qui sort de prison et cette jeune fille un peu limite qui l’accompagne sur la route de la rédemption. beaucoup de poésie et un bullet time mémorable à la fin, juste avant les cookies en forme de coeur.


de l’autre côté on a christina ricci dans un motel avec charlize theron. c’est dans monster, 2003, premier film de patty jenkins. une histoire d’amour pas très romantique et même un peu sordide, matinée de meurtres insoutenables, entre cette prostituée qui veut prouver qu’elle peut porter la culotte et cette jeune fille perdue dans son identité et sa sexualité, qui l’accompagne sur la route qui va droit dans le mur. et le pire c’est que c’est tiré d’une histoire vraie.