Monthly Archives: March 2005
brendan benson – live au truskel (paris) le 1er mars 2005
-intro: l’envoyé spécial de pas longtemps, couve de murville, a assisté au concert acoustique de brendan benson (merci à david scrima pour le tuyau)
devant le truskel a 19h40, 3 popeuses sous les flocons qui ne tiennent pas sur le trottoir feydeau. 1 big mac plus tard le bar a ouvert, brendan benson est assis a l’entree et discute avec des compatriotes. je le reconnais grace aux promos de the alternative to love placardees sur les murs et parce qu’il est le seul a ne pas avoir la tete rejouie du fouineur de bons plans face a une belle prise. le concert (gratuit) ne commencera pas tout de suite, on dedommage le patron a coups de pintes, on retrouve ses amies a franges. exemple de sujets de these bruyament discutes “le concert qui m’a le plus fait mal aux oreilles”, tir nourri de pretendants, obscurs pour prevenir la riposte. machin de magic est montre du doigt.
brendan se fraye difficilement un passage vers les toilettes. c’est le signal, les battants bloquant l’acces a la seconde salle sont degages, on se rapproche d’une petite scene retro-eclairee : un petit orgue rouge vieillot a gauche, un pied de micro a droite, 3 guitares dans le fond. encore plus fragile et gringalet que le chanteur, son musicien qui me fait penser au petit copain d’e.t, dans le dvd bonus 20 ans apres. par terre la setlist est ecrite trop petit, brendan se plie des le premier titre, une nouveaute. il y en aura 4/5 autres, la moitie du set. le son est parfait : deux enceintes en facade, le volume du clavier regle avec discretion, une bonne louche de reverbe sur les voix, les attaques de guitare bien soulignees.
au premier rang les nouveaux numeropathes flashent a bout portant, leurs enregistreurs mp3s gravent en silence au fond de leurs poches autour de leurs cous. ils mettront ça sur leurs blogs, y colleront quelques commentaires, vous les lirez, vous les comparerez à celui-ci. juste derriere la barriere de silicium, je suis si pres de la scene que j’en profite pour observer les changements d’accords (pour refaire les morceaux a la maison). mais ca change trop souvent alors j’abandonne. j’ai mal pour lui a chaque accord de la majeur qu’il joue en ecrasant la premiere phalange de son index sur les trois cordes en meme temps. il n’est pas oblige de faire ça. il boude un peu trop les chœurs, ce qui peut se justifier par l’absence de ses musiciens contre-chanteurs et c’est dommage. retour sur scene, “good to me” cinquieme exercice de lapalco voit pour la premiere fois l’ami d’e.t lacher son bontempi pour une guitare acoustique qu’il dedie aux accompagnements de basses et especes de solos.
brendan benson lache deux trois scoops entre les titres : c’est le deuxieme show acoustique de la tournee, il aime bien ça, il s’inquiete d’apprendre que le public comprend ses paroles, il ne boit pas de biere sur scene mais du vin ce qui passe mieux ici qu’a liverpool, “life in the d” parle de detroit, les raclages de mediator en descente noisy le long des cordes ne donnent pas grand-chose sur une banale guitare folk. oui c’est vrai. on remonte aux sources de one mississipi avec “me just purely”, parcourt les singles a venir dont “what i am looking for” que j’ai beaucoup aime. helas “metarie” perd dans sa version ep -avec son nouveau pont vers los angeles et a mon gout- la magie de l’album. “tiny spark” jouee mid-tempo cloture le concert avant les rappels. pour finir un vote est improvise : “pleasure seeker” ou “jet lag” ? “jet lag” l’emporte mais brendan s’en fout et joue une reprise college rock.
merci, couve de murville!