non, ce n’est pas le dernier do make say think, ni un nouveau groupe signé chez constellation.
il se trouve que mon frère aurélien, 22 ans, habite aussi à boston, et depuis plus longtemps que moi. il est étudiant au berklee college of music, en senior year, c’est à dire qu’il a presque fini. il y fait de la guitare, beaucoup, dans des styles variés, avec des gens divers et incroyables. ce semestre, il a participé à un cours de guitare fretless. il m’expliquait que c’est comme d’apprendre un nouvel instrument, il faut repartir du début, ou presque. il a fabriqué lui même son instrument, c’est à dire qu’il s’est procuré une guitare d’occasion dont il a enlevé les frettes. si vous avez déjà joué de la guitare ou du violon, vous imaginez l’affaire: impossible de faire des accords, très délicat d’être juste tout le temps.
on est allés assister au récital qui cloturait ce cours, une heure en compagnie de 5 guitaristes plutôt pas mauvais, d’un batteur qui se défendait pas mal non plus, et de david fiuczinsky, leur professeur. ça se passait dans une salle de classe, et chaque fois qu’un spectateur entrait, le professeur l’apostrophait: do you have a cell phone? please turn it on and be ready to make it ring. un peu inhabituel, non? selon lui, le téléphone portable est juste un instrument de plus, qu’on peut utiliser pour composer un morceau. sa direction consistait à pointer sur le tableau des mots étranges, souvent groupés par paire: fast-slow, dense-sparse, rythm, head, et cellphone on-off. grasshopers, morceau écrit par un des étudiants, est le résultat de cette expérience. ça valait le coup de voir ça.
d’autres trucs que fait mon frangin:
armandos rhumba, avec son trio jazz (guitare – violon – contrebasse)
at least it wasn’t the plant, live au berklee performance center le 14 avril 2005, premier concert de la formation américaine de son groupe alkemy (que l’on peut qualifier de métal progressif, ou bien situer à mi-chemin entre le rock et la fusion, selon ce qu’on m’a dit).