j’ai un peu trainé mais l’article est sur la blogothèque et ci-dessous. avec des photos et des mp3 du concert du 11 juin.
Bien à l’heure samedi 11 juin au Great Scott, je suis un peu surpris de ne pas trouver grand monde pour le concert d’Architecture in Helsinki. Evidemment, tout le monde sauf moi est au courant que rien ne commence avant 22h30. Et en effet, quand la première partie Head of Femur monte sur scène, le bar est plein à craquer.
C’est pourtant pour les australiens d’Architecture in Helsinki que les gens ont sortis leurs plus beaux t-shirts. Deux albums inclassables et des comparaisons aux Fiery Furnaces les précèdent : le buzz monte en attendant de découvrir sur scène les jubilatoires compositions du groupe à géométrie variable.
Huit personnes envahissent la minuscule scène du Great Scott et se couchent par terre. Trois filles, cinq garçons restent immobiles tandis que retentissent les premières notes de Neverevereverdid, la chanson qui ouvre leur album In case we die. Au son des cuivres, ils se réveillent telles des créatures façonnées par un savant fou, et enchaînent les morceaux pendant une heure avec une énergie inépuisable.
Des instruments, en veux-tu, en voilà. Une liste est fournie sur leurs deux disques, sous forme d’une figure indiquant ce qui a servi dans quoi, et une bonne majorité d’entre eux se retrouvent sur scène. Cuivres, vents, guitares, claviers, claquement de doigts, de mains, et milliers de percussion. Les musiciens vont et viennent, chantent, jouent, dansent, sautent, crient, rient.
Les morceaux d’Architecture in Helsinki sont de joyeux instantanés. Courts, déstructurés, d’un style à l’autre, sans arrêt. Voix féminines, simple, double, triple, voix masculines, graves, aigues, guitare reggae, synthé new wave, cuivres ronflant, chorégraphie coordonnée, tout y est, tout est ensemble.
Cameron Bird (chant, guitare, percus) estime qu’il n’a jamais eu aussi chaud sur scène. James Cecil (batterie, guitares) confesse qu’il est ravi car son groupe favori est Boston. Isobel Knowles (claviers, cuivres) dit, en français, qu’elle doit se couper les cheveux car ils sont trop long. Tout le groupe se marre.
Une reprise de leurs compatriotes les Go-Betweens, une autre de Roxy Music (Love is the Drug) viendront ponctuer un set reprenant les morceaux de leurs deux albums. A une heure du matin, c’est déjà fini. Dans le Massachussetts, c’est malheureusement l’heure de la fermeture des bars.
En cadeau, quelques photos prises par Anne et moi, et quelques morceaux que j’ai enregistrés ce soir là.
Cette dernière photo a été prise 3 jours avant, dans le Kentucky, par Matt, de You Ain’t no Picasso. Thanks for letting me use it, Matt !