c’est la nuit que las vegas revêt son aspect le plus hallucinant. les stimuli viennent de partout, sont étourdissants. les néons font mal aux yeux, les machines font mal aux oreilles, chaque casino, chaque restaurant, chaque hôtel annonce qu’il détient le meilleur deal de la terre.
dans le couloir qui mène aux toilettes, quelques conseils pour décrocher.
le grand canyon, majestueux et magnifique millefeuille. la vache! on se sent tout petit! (comme on disait dans le temps avec olive et greg et beng)… j’aimerais y retourner pour le traverser à pieds, descendre par le north rim, camper tout en bas, près du phantom ranch, et remonter par le south rim. je voulais signaler un surprenant et nouvel engouement pour le gatorade au citron, qui malgré ses aspect de liquide vaisselle s’est révélé un excellent compagnon de remontée.
paris, new-york? non, c’est las vegas, où en quelques minutes le long du strip on est transporté d’un côté à l’autre de l’océan, voire de la terre, voire… ici, un des jeux, c’est l’imitation. une tour eiffel pas si grande par ci, un faux brooklyn bridge par là, un château fort en carton pâte (où j’ai d’ailleurs dormi il y a 9 ans avec 3 acolytes, pendant un mémorable road movie). mais ce n’est pas juste le décor qui est faux: nous sommes allés voir un spectacle d’imitateurs des beatles. sur les photos, ils ne ressemblent aux quatre garçons que vaguement (bon, à part george peut-être). paul a des talonnettes, ringo ressemble plutôt à keith moon. mais malgré tout ça, ils nous ont rejoué la première apparition télé des beatles aux usa, dans le ed sullivan show. j’ai vu ça mille fois à la télé, et là, en live, ça m’a troublé, mais alors, à un point!
sur le strip, on fait des sauts de puce de casino en casino, tous plus luxueux les uns que les autres. dans la rue c’est moins le luxe. magasins de souvenirs kitschissimes truffés de contrefaçons, colporteurs de filles dénudées qui prennent à parti tout le monde, et chantiers, chantiers, chantiers, sous le soleil. jamais assez de chambres d’hôtel, jamais assez de machines à sous. las vegas a la réputation de proposer des chambres d’hôtel et des repas pas cher, c’est vrai, mais apparemment cette tendance est en voie de disparition pour cause, entre autres, de problèmes d’eau courante limitée. il y a également de plus en plus de très bon restaurants à vegas, avec l’ardoise qui va avec. après tout, les gens viennent dépenser leur argent, pourquoi ne pas leur offrir la possibilité d’une expérience culinaire extraordinaire? tiens, à titre indicatif, aller voir céline dion ou elton john, ça coute quand même 150 dollars.
page, arizona. le glen canyon dam est un barrage qui a permi la constitution du lac powell, nommé ainsi en hommage à l’intrépide et manchot explorateur américain qui a parcouru la rivière colorado pour la première fois. ce lac est artificiel. les terres appartenaient aux navajos, qui les ont échangées contre d’autres terres. la bonne affaire (je vous laisse deviner pour qui): on construit un barrage, ça fait de l’électricité et un chouette lac, sur lequel on peut vendre des places de bateaux à prix d’or et développer le tourisme. c’est beau et c’est étrange.
à las vegas, de qui se moque ce clown?
un peu de retape pour mes derniers articles à la blogothèque: le concert des fiery furnaces à télécharger, et un billet mp3 sur chris bell et big star, je peux vous dire que j’en suis pas mécontent de ces deux-là. voilà
ce train, direct pour santa fe, date du siècle dernier et fit beaucoup pour le développement du tourisme dans le grand canyon. il arrive vraiment à deux pas du bord du canyon. sur la deuxième photo, au bout de la piste, on voit plateau point, qui semble si proche vu d’en haut. en réalité il faut se méfier des distance et de l’absence d’ombre. en bas, cedar point, à mi-chemin lors de la longue marche que nous avons fait dans le canyon. ça vaut vraiment le coup de faire l’effort pas surhumain du tout de descendre, se retrouver seul dans la crevasse est une expérience grisante. aller jusqu’en bas à la rivière, en revanche, c’est très déconseillé de tenter de le faire dans la journée. chaque année, des gens y restent par manque de préparation. même une marathonienne, une fois, croyait pouvoir le faire, mais non.
du haut d’une passerelle enjambant le strip, de la retape pour les fesses des folies bergère, bien éloignées de leur natal neuvième arrondissement. dans le casino tropicana il y a une voûte art nouveau qui n’est pas si vilaine. parfois, un chanteur se produit en pleine salle, marchant sur le dessus des machines à sous. les seniors, imperturbables, continuent de jouer sans lui accorder la moindre attention.
antelope canyon est un slot canyon (qui fait penser au slot machines de vegas), très étroit, sculpté par le vent, la pluie, les écoulements violents qui arrivent encore aujourd’hui. dedans, les couleurs et les formes sont incroyables. notre guide est une navajo. plein de gens avec nous ne savent pas supprimer le flash de leur appareil, ils auront des photos ratées. ceux qui arrivent à supprimer le flash, comme moi, obtiendront des photos floues ou aux couleurs infidèles, c’est pas le pied (sauf pour ceux qui en ont un, justement). je constate également que 4 ou 5 pixels de mon fidèle canon a80 sont bousillés, c’est vraiment trop triste.
update: 2 fidèles lecteurs me soutiennent dans la chasse au pixel éteint: carl me suggère d’écrire un filtre qui remplace les fautifs par la valeur moyenne de leurs voisins (très malin), et riqo du camblog l’a carrément corrigé, je cite, “les points rouges me faisaient mal aux yeux alors je me suis permis de faire une retouche sur cette image et de te l’envoyer (et baisser legerement la saturation de couleur)”, merci!
je suis en train de préparer une dizaine de billets avec des photos de vacances prises il y a deux semaines. quelques jours sous le soleil dans le nevada, l’arizona, l’utah: las vegas, le grand canyon, le lac powell.
cette photo volée dans le casino bellagio. j’ignore s’il est autorisé de prendre des photos des machines et des casinos, personne ne le faisait. j’ai gagné 150.000 dollars, mais seulement dans un rêve.