l’enfant du pays revient sur la scène du middle east upstairs, minuscule club de cambridge. 200 personnes sont là, les plus jeunes conquis par emoh, son dernier disque, côtoient quelques pères de famille, fans de sebadoh rangés des voitures.
voilà un enregistrement que je vous livre sans traitement, sans modification, comme un souvenir d’un superbe moment. tout y est: les bruits de la porte d’entrée, le tintement de la caisse enregistreuse à la vente d’une bière. et bien sûr, lou barlow et sa guitare, bonnet, t-shirt number two, et classe ultime.
pour accompagner ces quelques mp3, je retranscris des histoires qu’il nous a racontées entre les morceaux.
edit: je retire les mp3, on peut se procurer l’enregistrement de ce concert ici, sur le site web du middle east!
trois nouveautés (extraites du dernier album emoh)
  royalty
je suis heureux de revenir sur la scène du middle east upstairs, mon club de rock favori à boston. ça sonne bien ici, quand il y a un bon groupe de rock. j’y ai vu tellement de bon trucs: laughing hyenas (personne s’en souvient), pavement, teenage fan club.
  holding back the years
je suis venu avec ce clavier très élaboré et une pédale pour sampler ma guitare, et en fait une fois sur scène j’ai trop peur pour les utiliser. pourtant à la maison j’y arrive très bien, je suis même devenu un expert si j’ose dire, mais là mes mains sont comme prises d’arthrite. je ne veux pas faire d’erreurs… vas-y, mouille-toi comme avant, bordel, en 92 t’avais pas peur de te tromper, merde!
  round and round
en anglais dans le texte: put your ass on the line like you used to, motherfucker, i saw you back in 92, you weren’t afraid to make mistakes back then!
trois vieilleries
  love is stronger
juste avant soul and fire:
je chante toujours cette chanson… et cette histoire, je l’ai déjà racontée sur cette scène. ma copine, qui est maintenant ma femme, venait de me quitter pour un indie rockeur avocat branché. elle est quand même venue au concert que je donnais ici, et elle a entendu toutes ces chansons que j’avais écrit pour elle! on s’est sauté dessus dans les toilettes, oui ces toilettes-là! ne jamais sous-estimer le pouvoir de la musique, les gars.
  soul and fire
le disque s’appelle emoh, c’est home à l’envers bien sûr, mais c’est aussi parce que pendant la tournée de sebadoh l’an dernier, tout le monde ne parlait que de l’emo, on nous disait les gars, vous êtes les parrains de l’emo… j’aimerais bien, mais en fait, c’est plutôt ian mac kaye et guy picciotto, entre autres.
  perfect way
et pour finir, je ne connais pas le titre de la chanson suivante, que je mets aussi dans la radio. chers lecteurs, éclairez-moi!
  un blind test
acheter emoh chez merge records
acheter un disque de lou barlow
loobiecore, le site de lou barlow
mais ça veut dire quoi emo exactement?


devant le truskel a 19h40, 3 popeuses sous les flocons qui ne tiennent pas sur le trottoir feydeau. 1 big mac plus tard le bar a ouvert, brendan benson est assis a l’entree et discute avec des compatriotes. je le reconnais grace aux promos de the alternative to love placardees sur les murs et parce qu’il est le seul a ne pas avoir la tete rejouie du fouineur de bons plans face a une belle prise. le concert (gratuit) ne commencera pas tout de suite, on dedommage le patron a coups de pintes, on retrouve ses amies a franges. exemple de sujets de these bruyament discutes “le concert qui m’a le plus fait mal aux oreilles”, tir nourri de pretendants, obscurs pour prevenir la riposte. machin de magic est montre du doigt.
au premier rang les nouveaux numeropathes flashent a bout portant, leurs enregistreurs mp3s gravent en silence au fond de leurs poches autour de leurs cous. ils mettront ça sur leurs blogs, y colleront quelques commentaires, vous les lirez, vous les comparerez à celui-ci. juste derriere la barriere de silicium, je suis si pres de la scene que j’en profite pour observer les changements d’accords (pour refaire les morceaux a la maison). mais ca change trop souvent alors j’abandonne. j’ai mal pour lui a chaque accord de la majeur qu’il joue en ecrasant la premiere phalange de son index sur les trois cordes en meme temps. il n’est pas oblige de faire ça. il boude un peu trop les chœurs, ce qui peut se justifier par l’absence de ses musiciens contre-chanteurs et c’est dommage. retour sur scene, “good to me” cinquieme exercice de lapalco voit pour la premiere fois l’ami d’e.t lacher son bontempi pour une guitare acoustique qu’il dedie aux accompagnements de basses et especes de solos.


