lou barlow – live au middle east upstairs, le 2 mars 2005

l’enfant du pays revient sur la scène du middle east upstairs, minuscule club de cambridge. 200 personnes sont là, les plus jeunes conquis par emoh, son dernier disque, côtoient quelques pères de famille, fans de sebadoh rangés des voitures.

voilà un enregistrement que je vous livre sans traitement, sans modification, comme un souvenir d’un superbe moment. tout y est: les bruits de la porte d’entrée, le tintement de la caisse enregistreuse à la vente d’une bière. et bien sûr, lou barlow et sa guitare, bonnet, t-shirt number two, et classe ultime.

pour accompagner ces quelques mp3, je retranscris des histoires qu’il nous a racontées entre les morceaux.

edit: je retire les mp3, on peut se procurer l’enregistrement de ce concert ici, sur le site web du middle east!

lou barlow - live @ middle east upstairs, cambridge - march 2, 2005

trois nouveautés (extraites du dernier album emoh)

mp3  royalty

je suis heureux de revenir sur la scène du middle east upstairs, mon club de rock favori à boston. ça sonne bien ici, quand il y a un bon groupe de rock. j’y ai vu tellement de bon trucs: laughing hyenas (personne s’en souvient), pavement, teenage fan club.

mp3  holding back the years


je suis venu avec ce clavier très élaboré et une pédale pour sampler ma guitare, et en fait une fois sur scène j’ai trop peur pour les utiliser. pourtant à la maison j’y arrive très bien, je suis même devenu un expert si j’ose dire, mais là mes mains sont comme prises d’arthrite. je ne veux pas faire d’erreurs… vas-y, mouille-toi comme avant, bordel, en 92 t’avais pas peur de te tromper, merde!

mp3  round and round

en anglais dans le texte: put your ass on the line like you used to, motherfucker, i saw you back in 92, you weren’t afraid to make mistakes back then!

trois vieilleries

mp3  love is stronger

juste avant soul and fire:
je chante toujours cette chanson… et cette histoire, je l’ai déjà racontée sur cette scène. ma copine, qui est maintenant ma femme, venait de me quitter pour un indie rockeur avocat branché. elle est quand même venue au concert que je donnais ici, et elle a entendu toutes ces chansons que j’avais écrit pour elle! on s’est sauté dessus dans les toilettes, oui ces toilettes-là! ne jamais sous-estimer le pouvoir de la musique, les gars.

mp3  soul and fire


le disque s’appelle emoh, c’est home à l’envers bien sûr, mais c’est aussi parce que pendant la tournée de sebadoh l’an dernier, tout le monde ne parlait que de l’emo, on nous disait les gars, vous êtes les parrains de l’emo… j’aimerais bien, mais en fait, c’est plutôt ian mac kaye et guy picciotto, entre autres.

mp3  perfect way

et pour finir, je ne connais pas le titre de la chanson suivante, que je mets aussi dans la radio. chers lecteurs, éclairez-moi!

mp3  un blind test

acheter emoh chez merge records
acheter un disque de lou barlow

loobiecore, le site de lou barlow
mais ça veut dire quoi emo exactement?

julien – contact

brendan benson – live au truskel (paris) le 1er mars 2005

intro: l’envoyé spécial de pas longtemps, couve de murville, a assisté au concert acoustique de brendan benson (merci à david scrima pour le tuyau)

devant le truskel a 19h40, 3 popeuses sous les flocons qui ne tiennent pas sur le trottoir feydeau. 1 big mac plus tard le bar a ouvert, brendan benson est assis a l’entree et discute avec des compatriotes. je le reconnais grace aux promos de the alternative to love placardees sur les murs et parce qu’il est le seul a ne pas avoir la tete rejouie du fouineur de bons plans face a une belle prise. le concert (gratuit) ne commencera pas tout de suite, on dedommage le patron a coups de pintes, on retrouve ses amies a franges. exemple de sujets de these bruyament discutes “le concert qui m’a le plus fait mal aux oreilles”, tir nourri de pretendants, obscurs pour prevenir la riposte. machin de magic est montre du doigt.
brendan se fraye difficilement un passage vers les toilettes. c’est le signal, les battants bloquant l’acces a la seconde salle sont degages, on se rapproche d’une petite scene retro-eclairee : un petit orgue rouge vieillot a gauche, un pied de micro a droite, 3 guitares dans le fond. encore plus fragile et gringalet que le chanteur, son musicien qui me fait penser au petit copain d’e.t, dans le dvd bonus 20 ans apres. par terre la setlist est ecrite trop petit, brendan se plie des le premier titre, une nouveaute. il y en aura 4/5 autres, la moitie du set. le son est parfait : deux enceintes en facade, le volume du clavier regle avec discretion, une bonne louche de reverbe sur les voix, les attaques de guitare bien soulignees.
au premier rang les nouveaux numeropathes flashent a bout portant, leurs enregistreurs mp3s gravent en silence au fond de leurs poches autour de leurs cous. ils mettront ça sur leurs blogs, y colleront quelques commentaires, vous les lirez, vous les comparerez à celui-ci. juste derriere la barriere de silicium, je suis si pres de la scene que j’en profite pour observer les changements d’accords (pour refaire les morceaux a la maison). mais ca change trop souvent alors j’abandonne. j’ai mal pour lui a chaque accord de la majeur qu’il joue en ecrasant la premiere phalange de son index sur les trois cordes en meme temps. il n’est pas oblige de faire ça. il boude un peu trop les chœurs, ce qui peut se justifier par l’absence de ses musiciens contre-chanteurs et c’est dommage. retour sur scene, “good to me” cinquieme exercice de lapalco voit pour la premiere fois l’ami d’e.t lacher son bontempi pour une guitare acoustique qu’il dedie aux accompagnements de basses et especes de solos.
brendan benson lache deux trois scoops entre les titres : c’est le deuxieme show acoustique de la tournee, il aime bien ça, il s’inquiete d’apprendre que le public comprend ses paroles, il ne boit pas de biere sur scene mais du vin ce qui passe mieux ici qu’a liverpool, “life in the d” parle de detroit, les raclages de mediator en descente noisy le long des cordes ne donnent pas grand-chose sur une banale guitare folk. oui c’est vrai. on remonte aux sources de one mississipi avec “me just purely”, parcourt les singles a venir dont “what i am looking for” que j’ai beaucoup aime. helas “metarie” perd dans sa version ep -avec son nouveau pont vers los angeles et a mon gout- la magie de l’album. “tiny spark” jouee mid-tempo cloture le concert avant les rappels. pour finir un vote est improvise : “pleasure seeker” ou “jet lag” ? “jet lag” l’emporte mais brendan s’en fout et joue une reprise college rock.

merci, couve de murville!

pour une poignée d’oscars

la totale pour million dollar baby, qui met k.o ses adversaires en 4 rounds: meilleurs second rôle masculin pour morgan freeman, meilleure actrice pour hillary swank, meilleur metteur en scène pour clint, et meilleur film pour couronner le tout. bravo clint, rendez-vous dans 13 ans pour un troisième. lire ces quelques mots sur le blog contrechamp

moments suspendus de ces oscars 2005: dustin hoffman bourré, michel gondry chemise pas rentrée dans le pantalon, beyoncé qui chante les choristes. et prince.

nous marchons sous la neige

boston public garden, jan 30th, 2005

bostonist prétend que la couleur de l’antenne du vieux bâtiment john hancock indique s’il va neiger (ou pleuvoir ou si le match des sox est annulé). je ne le vois pas de chez moi mais il est tout près.

yahoo weather promet de la neige pour demain soir et mardi, et même 8 à 10 pouces (20-25 cm, et ouais).

mais moi, j’ai pas besoin de tout ça pour savoir quand il va neiger. je la regarde et ses sourcils sont froncés, elle se tient le front. qui ça, tornade? ben non.

anne a toujours un mal de tête carabiné avant qu’il neige: c’est son super pouvoir. donc, ça va tomber, et plus tôt que prévu. vu le foin que ça fait à la télé dès que trois flocons s’abattent sur le bitume, y a moyen de devenir célèbre.

google print sushiesque

organizing the world’s information
google entreprend de scanner la totalité des ouvrages se trouvant dans un certain nombre de bibliothèques universitaires américaines (voir leur communiqué de presse). harvard est dans le lot, et christine, qui tient le blog bostonien suhiesque, raconte son entrevue avec la personne de google print et indique comment ils s’y prennent, techniquement:

rather than cracking them wide open for scanning, or guillotining them and putting the loose pages through a feed scanner, the books will be laid open (but not flattened) on stations equipped with two scanning devices: a camera to take the digital images of the pages, curves and shadows and all, and an infrared scanner to capture the three-dimensional shape of the pages. the data will be sent real-time to california, where google will process it to create clean, flattened images of the pages. damn.

pas mal non?

chromewaves on leaks

y a une fuite, patron
frank, qui tient l’excellent blog canadien chromewaves (musique, cinéma, pop culture), donne son point de vue sur les leaks, les disques disponibles sur les réseaux p2p avant de l’être en magasin:

no one is going to die from having to wait a couple months to hear a record. i don’t care how big a fan you are, you are not going to die. your organs will not be harvested without your consent in the middle of the night. nothing bad will happen to you. you can wait till it comes out and buy it – because you were intending to pay for it, right? – and there you go. and if you’re eager to get it for “be the first kid on your block” bragging rights… come on. no one cares.

il mentionne aussi le plaisir d’aller chercher un disque le jour de sa sortie chez le disquaire. ouais, j’aime ça aussi mais ça m’arrive de moins en moins souvent de le faire le jour j.

ida + thalia zedek – live au museum of fine arts le 20 février 2005

cette fois c’est la bonne, pas de blizzard (ou si peu, et seulement le lendemain), ida et thalia zedek se produisent au museum of fine arts.
après un set étrange, bruitiste et un peu difficile de jodi buonanno (des secret stars), c’est au tour de thalia zedek.

thalia zedek - live @ mfa, boston, feb 20th 2005

une classe folle, des musiciens (violon et batterie) impeccables, des projections hypnotisantes, voilà de quoi composer un set intense et passionnant. thalia zedek est une des figures musicales locales et ses fans étaient nombreux. sa musique est dense, sombre, elle a un côté marianne faithful. ses longs blues étaient poignants.

ida - live @ mfa, boston, feb 20th 2005

les cinq musiciens de ida ont suivi. j’étais vraiment impatient de découvrir la bobine des membres ce groupe de new york. leur country-folk-rock down tempo, leurs ambiance, leurs harmonies vocales sont autant de qualités qui construisent un superbe spectacle. ils sont en plus très aimables et ont un côté famille assez curieux et attachant. c’était leur premier concert à boston depuis de nombreuses années, pour accompagner la sortie de leur nouveau disque heart like a river. du tout bon.

c’était le deuxième concert d’une série indiepop organisée au museum of fine arts. la personne qui coordonne ces concerts nous a présenté les groupes et je me suis dit qu’il avait quand même un chouette job. la programmation a venir est complètement démente: bonnie prince billy, m. ward et neva dinova, et magnolia electric co. faudra pas rater ça.
apparemment l’auditorium du musée a surtout accueilli du jazz jusqu’à maintenant. la salle est d’ailleurs un peu inadaptée aux concerts de rock, notamment au niveau de l’éclairage, qui n’existe pas, obligeant les groupes a choisir une autre solution: projections, ou lumière tamisée mais constante. ça donne du charme à l’ensemble.

c’est par le blog de brad, sur lequel vous trouverez des mp3 du set d’ida, que j’avais appris qu’ils allaient venir, et j’ai eu le plaisir de lui serrer la pogne hier soir! une alerte vedette?

mp3 un extrait du nouvel album de ida : late blues
mp3 un extrait du nouvel album de thalia zedek : evil hand