j’ai vu michel gondry… sur un écran

le réalisateur de eternal sunshine of the spotless mind était de passage pour une rencontre au mit. c’était prévu à 18h30, et une demi-heure avant (sans compter le temps qu’il a fallu pour se perdre dans les couloirs de la prestigieuse université), la queue était déjà interminable, mais disciplinée. on aurait cru attendre pour un concert d’arcade fire: festival des plus beaux looks d’indie-poppers (rayures et baskets) et des plus belles moues d’indie-poppeuses (franges et baskets). en octobre dernier, michel gondry pouvait prendre le rer tranquille, il n’y avait que chryde pour venir lui taper sur l’épaule… mais là, maintenant, c’est la foule. le programmateur des concerts du museum of fine arts est dans le coin aussi (barbe et baskets, un dissident de la fraction écologie-banhart).
un gentil employé du mit vient nous signifier qu’on est vraiment trop loin, qu’il vaut mieux ne pas espérer rentrer. on insiste, mais non. damn. heureusement l’entretien est retransmis dans une salle pas trop loin, alors faute de mieux… et puis au moins on ne me confisquera pas mon appareil photo.

michel gondry @ mit, apr 5 2005

ce bonhomme est extraordinaire. il a toujours 12 ans, comme il le dit lui-même dans ce superbe docu. il est d’une humilité et d’une modestie tout à fait incroyables. ses travaux comme certains clips des white stripes, de björk, de daft punk, peuvent sembler fabriqués avec des bouts de ficelle mais il explique que justement, pour atteindre ce résultat il faut faire preuve d’une rigueur obsessive, et inventer sans cesse de nouvelles méthodes, vidéo, électroniques ou mécaniques, do it yourself.
il a évoqué ses premiers pas dans le monde des vidéo clips, sans citer de nom, mais on a compris qu’il n’avait pas aimé ses premiers contrats, et qu’il n’a pas toujours travaillé pour les plus grands. aller lentement, ne pas en demander trop à ses débuts. mais aussi, commencer des choses pour les finir, toujours. ne pas aller vers la gratification immédiate. être borné. dire aux acteurs qu’ils sont bons: c’est plus facile en anglais, un fantastic ou un awesome ravira toujours, alors que leurs équivalents français sont ridicules.
son frère olivier, qui lui fabrique quelques effets spéciaux numériques, était présent également, il parle anglais avec un accent à couper au couteau, et semble d’une bonne humeur et d’une joie de vivre à toute épreuve.
michel gondry, grand artiste timide, un pied à versailles, un pied à hollywood.

director files: michel gondry
le monde de michel gondry
biographie sur wikipedia

2 thoughts on “j’ai vu michel gondry… sur un écran

  1. riqo

    Sur tes photos, on le prendrait pour un otage chetif. Tes liens m’ont fait decouvrir que c’etait deja lui derriere les memorables clips colores de Oui-Oui et a la direction de human nature. Il me plait encore plus ce petit gars. Quelqu’un a vu le DVD sur lui?
    PS: chez moi, ton lien cache ne marche pas.

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  2. julien

    la camera fixe face à lui était un peu ingrate en effet… mais son visage s’illumine quand il raconte.
    le double dvd avec les clips, des petits films et un documentaire est fabuleux, si tu peux le voir, n’hésite pas.
    j’ai changé le lien caché, j’espère que c’est ok maintenant, c’est un vieux post de chryde perdu dans les méandres de l’internet…
    bon, chryde a re-ouvert son blog avec toutes ses archives donc le lien en question n’est plus caché.

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