je me console d’avoir raté le concert d’arcade fire vendredi soir en profitant des premiers flocons de neige de l’année… samedi matin, tout le monde nettoyait sa portion de trottoir, en prenant bien garde à ne pas déblayer la portion du voisin, car chacun doit faire sa part, non mais alors.

les meilleures choses ayant une fin, six feet under va s’arrêter après la 5ème saison

mon pote franck vient de partir à bangkok pour quelques mois dans le cadre de son boulot. c’est là que ça se passe.

maplewood, un groupe folk-rock de brooklyn, a sorti un superbe album éponyme. guitares à douze cordes, harmonies vocales, fermez les yeux, vous êtes en californie avec les byrds et les beach boys. deux chansons sur leur site, deux chansons sur le site de leur label teepee records, ça fait 4 à la suite, bravo. une critique de leur album et une chronique de concert sur popmatters.

je me lamentais il y a peu de la séparation de luna, pas question donc de manquer leur dernier passage dans le coin. c’est à 23h30 que malibu love nest, qui ouvre leur dernier album, a commencé.

luna est un bon groupe de scène, même si dean wareham donne l’impression de rigoler quand il se coince le doigt dans une porte! le public était très nombreux, et quand luna a entamé le rappel, j’ai deviné qu’ils allaient jouer california.

en première partie nous avons découvert maplewood, un groupe rock-folk aux intonations byrds, neil young, de très bonnes chansons et harmonies.

avec une semaine (mais quelle semaine) de retard, voici quelques mots et quelques photos pour vous raconter le concert des dresden dolls, le week-end d’halloween. les gens étaient pour la plupart costumés, et nous avons notamment croisé andy warhol, gogo yubari, et un tas de créatures étranges avec des ailes et qui riaient très fort.

quand les dresden dolls sont montés sur scène, ils étaient habillés très seventies, une sorte de summer of love en octobre. ils ont commencé le concert en jouant dans cette tenue le tube de sonny and cher: i got you babe. hilarité de la foule. puis, ils se changent après la chanson, sur scène, ce qui nous a permis de découvrir l’anatomie des deux membres du groupe, amanda et brian, et notamment les étranges croix qui ornent leurs seins. hourras de la foule. deuxième chanson: hit me baby one more time de britney spears. la foule exulte, la reprise est bonne. fin de la chanson, on se change encore, et cette fois on s’habille en dresden dolls, voyez donc les photos ci-dessous.

les dresden dolls enchainent alors leurs propres chansons et nous présentent leur brechtian punk cabaret, que l’on pourrait décrire plus concrètement par un duo piano-batterie, au charisme et à l’énergie phénoménaux. les chansons sont graves et magnifiques, la voix est saisissante. amanda palmer est très bavarde et raconte qu’elle est heureuse d’être de retour à boston après une tournée, avant de chanter un tout nouveau morceau qu’elle veut tester sur sa home crowd, qui ne cache pas sa joie.
en rappel, brian saisit une guitare sèche et le duo entonne un tragique port d’amsterdam en anglais, renversant.

pour la soirée du 2 novembre, une scène a été installée sur copley square. on dit que john kerry s’y exprimera, on sait que des musiciens s’y produiront. on sussure que le boss en personne pourrait venir.

durant la soirée, malheureusement, même bon jovi n’aura pas réussi à faire pencher l’ohio du bon côté. mon frère, qui lui aussi habite ici, a été interrogé: la victoire des sox est elle plus importante que l’élection?

le 3 novembre au matin, les médias n’osent pas dire que bush a gagné. il faudra attendre que john kerry lui-même s’avoue vaincu et téléphone à la maison blanche, pour que les derniers espoirs s’envolent. à 2 heures de l’après-midi, le sénateur donne son concession speech à faneuil hall, un des nombreux lieux historiques de la ville.

le grand absent de ces photos, c’est lui, john kerry. c’est anne et bertrand qui ont pris tous ces clichés car malheureusement j’étais coincé au boulot. aujourd’hui, certains de mes collègues parlaient de quitter le pays.

pas de nouveau président démocrate pour mon anniversaire. le jour de mes 30 ans, les usa en ont pris pour 4 ans de plus.

comme on aime ça on en reprend : 25 heures non stop de potirons et de déguisements. premiers prix : jamie lee curtis en baby sitter pas hyper habile au couteau de cuisine, le guitariste de diane en crêpière. accessit : le bassiste de diane en bloggeur jet laggé.
(vous avez vous aussi remarqué le poltergeist apparaissant sur la première photo, son nez en forme de pancake, sa bouche en poêle, moi aussi, mais ne dites rien, mes hôtes croient beaucoup à ces choses là, ici la nuit tombe vers 5 heures, le vent souffle dans les avenues feuillues, les ampoules au gaz scintillent, fallait les voir sursauter devant ‘halloween’ si en plus ils apprennent que leur maison est hantée ils voudront retourner en france, et là fini l’hôtel gratuit à boston, alors entre nous, on dit rien. d’accord ?)

pour célébrer la victoire historique des red sox en world series de base ball, la mairie de boston a bloqué le centre ville, installé des gradins au pied de la john hancock tower, déployé 3000 policiers, tracé un circuit amphibie commencé au stade et terminé par une boucle sur la charles river, les habitants de la ville ont bravé trois heures de pluie pour applaudir quelques secondes les héros, 200 coups de cloches ont été frappés. la joie du peuple était immense celle des marchands de casquettes encore plus grande.

si john kerry est champion du monde dans 3 jours on jettera les casquettes, on s’achètera des moumoutes et on recommencera.