beulah au middle east downstairs le 5 juin 2004


hier soir, beulah avec stratford 4 en première partie.

3 guitaristes dont un gaucher (comme david scrima) à la rickenbacker, un clavier, un bassiste (qui ressemble à christian quermalet) et un batteur. et, le guitariste qui fait les secondes voix joue aussi de la trompette. y a pas à dire, quand on rajoute de la trompette à des bonnes chansons, ça devient des tubes.

j’ai été un peu surpris de leur dégaine: 6 bonhommes aux carures de rugbymen, 1m90 et 100 kilos. difficile de croire que c’est vraiment eux qui jouent popular mechanics for lovers, et pourtant, si. la scène donne beaucoup d’énergie supplémentaire à leurs morceaux à la base ultra-pop, et peut même les transformer en sorte de brûlots quasi heavy metal.

miles kurowski, le chanteur, nous a dit qu’il était fatigué (à cause de la drogue et des entraineuses, selon lui et son ironie) et s’excusait de ne pas être très bavard. c’est sûr, quand on porte un t-shirt war is over, le message est clair… mais à la moitié du concert l’interaction avec le public allait quand même bon train: beaucoup de gens ont été invités à les rejoindre sur scène pour jouer des percus et profiter de leurs 15 minutes.

beaucoup de morceaux de yoko, et quelques vieilleries. des frissons à chaque apparition de trompette. un poster, un t-shirt, et j’ai même serré la pogne du barbu qui joue du clavier. pas mal.

un dvd retraçant leur tournée va bientôt sortir, ça devrait valoir le coup.

update du 14 juin:
beulah ont annoncé leur intention de mettre un terme à leur carrière après le concert gratuit du 5 août à battery park, ny. c’est bien triste. après 10 ans de pop, c’est selon eux leur façon de devenir adulte. brrrrr.

plan du post sur google que je voudrais faire depuis 3 mois

citer quelques anecdotes
le tshirt google de riqo qui date de 1998 :: l’artiste roumain paul chopulescu qui n’est pas dans google, et donc n’existe pas :: carrie bradshaw qui utilise le verbe “to google”

le data mining planétaire
qui n’utilise pas google ? :: comment faisait-on avant ? :: le zeitgeist :: objectif : “organising the world’s information and making it universally accessible”, rien que ça

histoire de google
stanford et berkeley, la californie, la silicon valley, l’american dream :: les deux thésards de stanford qui laissent tomber leurs études :: image des ordinateurs qui etaient le premier google

le pagerank
algorithme exact inconnu :: les google bombs (miserable failure et george) :: peut-on construire des googlebombs de façon systématique ? réfléchir au but d’une telle démarche

le développement de google
sur tous les fronts :: orkut (social software) :: froogle (comparaison de prix) :: google news (robinet) :: blogger (l’intimité de millions de blogs est indexée)

google plait aux nerds
une corporate culture de nerds :: une page au design minimaliste :: le pigeonrank, humour de nerd

le monde s’empare de google
le google whack (deux mots renvoient une seule page) :: google news as arts :: plein de google hacks

gmail
1 giga, c’est beaucoup, ce n’est pas trop :: la polémique des publicités ciblées incluses dans les mails :: les autres providers lisent aussi les mails pour passer des anti-virus, non ? :: gmail utilise les raccourcis claviers de vi :: la hype de la version beta (citer le post de pierre carion) :: les gens sont prêts à tout pour l’adresse email ultime: le gmail swap :: google a dit: tu auras un seul dossier de mail, indexé par nos soins, dans lequel tu chercheras :: sommes-nous prêts à confier à une entreprise bientôt côtée l’intégralité de notre correspondance ?

la plateforme technique
google a créé un système d’exploitation fault-tolerant et massivement distribué :: ils sont capables de faire tourner n’importe quelle application dessus :: c’est ce système d’exploitation qui constitue leur valeur

l’ipo
se fera par enchères :: pas une banque d’affaires à wall street qui ne veuille en être :: la déclaration d’intention des fondateurs dont la naïveté fait un sourire :: le google blog est-il un blog ou un outil de relations publiques ? :: motto : “don’t be evil” difficile à croire

conclusion
aime-t-on trop google :: est-ce qu’on lui pardonnera tout :: rentrer en bourse tuera google as we know it :: qu’est-ce-que ce post sur google vient faire dans pas.longtemps?

edit du 6 juin
si vous avez tenu le coup jusque là, le reste peut vous intéresser: un blog passionnant exclusivement à propos de google :: les concours de google bombs: nigritude ultramarine

six feet under encore

vous dites si je vous soule mais sur la page de six feet under (sur le site de hbo) il y a une bande annonce pour la saison 4, elle est super, mais elle est minuscule. on y apprend aussi que la jeune mena suvari (la blonde fatale d’american beauty, mais aussi d’american pie) fait maintenant partie du casting. entre ca et le retour de brenda…
six feet under

blogomix, deuxième édition

la blogothèque organise pour la deuxième fois le blogomix.
il s’agit d’un échange de compilations par la poste, ce bon vieux snail mail analogique.
le principe: vous choisissez une compilation parmi celles proposées sur le site (concoctées avec soin par les rédacteurs et quelques invités de marque), vous en recevez deux, et en échange vous envoyez deux exemplaires d’une sélection de votre cru. tous les détails sur le site du blogomix.
vu la brochette de spécialistes (dont je fais modestement partie), et me souvenant des heureuses suprises que j’avais reçues lors de la première édition, je ne dirai que ça: inscrivez-vous!

cannes : asie et politique

en décernant la palme d’or à michael moore, le jury de quentin tarantino n’a pas fait dans la dentelle. le ton était donné dès le discours maladroit du lauréat des courts-métrages : le festival devrait être plus centré sur l’art, mais don’t vote for bush. c’est peut-être un peu tiré par les cheveux puisque le festival et le jury sont internationaux, mais on retrouve là une sorte d’habitude française: quand on pose une question sur un sujet, la réponse concerne un sujet connexe. en l’occurrence, on voulait connaître le film favori du jury, et il nous délivre un message politique.
je ne cacherai pourtant pas ma joie. un beau palmarès, et regarder en direct la cérémonie de clôture sur ifc, the independent film channel, a été un grand bonheur. voir jean-pierre bacri monter les marches cigarette au bec, prendre la franchise de béatrice dalle dans la face, admirer maggie cheung et l’émotion d’olivier assayas, charlize theron qui perd la bretelle de sa robe…
belle rafale de palmes pour les films français (j’ai hâte de voir comme une image), et une n-ième consécration du cinéma asiatique, notamment la marotte du président du jury: old boy.
nul doute que miramax (filiale de disney, qui dispose d’avantages sociaux en floride, qui est gouvernée par jeb bush) n’aura d’autre choix maintenant que de distribuer farenheit 9/11 aux usa… mais au fait, miramax… c’est pas la maison de production des films de tarantino, aussi ? gasp…

les cigales

en ce moment sur la côte est des états-unis, une certaine espèce de cigales prolifère. ce sont les cicadas. c’est le buzz, au sens propre comme au sens figuré: même libération a fait un article dessus. ces chouettes insectes se réveillent en bataillon, au bout de 17 ans pour se reproduire et mourir.

donc, ils présentent un intérêt entomologique certain. j’avoue cependant que passé l’émerveillement de constater que 17 est un nombre premier et élevé (quel prédateur peut se synchroniser sur un tel rythme, ah les inventions de la nature) et la référence convenue aux oiseaux du vieil alfred, mon attention était passée à autre chose.

jusqu’à la lecture de cet article. cette dame mange des insectes, et notamment des cicadas, dont elle attendait le retour depuis 17 ans, depuis qu’elle avait 10 ans, nom de nom!
et, figurez-vous que c’est l’épouse de la personne avec qui je partage mon bureau. ha! c’est presque une alerte vedette non? bon ok pas vraiment, mais elle va quand même passer chez david letterman ce soir.

la fin de l’histoire, c’est que dans le frigo de la cuisine commune du bureau, trône une petite boîte de sortes de crottes en chocolat, qui sont, vous l’avez deviné, des cigales déguisées, en quelque sorte. ne voulant pas mourir idiot j’ai goûté. et, bien que je sache que c’est uniquement une question de psychologie, et qu’en plus le chocolat est la saveur dominante, j’avoue que l’aspect croquant, les ailes et la légère carapace m’ont laissé un étrange arrière goût tout l’après-midi… et encore heureux que j’avais pas vu leurs yeux…
vive l’entomologie.

le sacre de steeve, la nouvelle star, par mr. qwist

le jury l’a tour à tour comparé à kurt cobain, david lee roth, ou encore david bowie, nous il nous a fait aussi penser à renaud (le grain de voix, la générosité) et higelin (le grain de folie), il a chanté des tubes qu’on croyait usés ou inreprenables (nirvana, rolling stones, police, guns’n’roses, bob marley, rita mitsouko), a redonné un nouveau souffle à une de nos chansons françaises préférées (le sud de nino ferrer), a passé avec brio le test de la reprise décalée (sylvie vartan) … steeve est la nouvelle star !!!

c’est le gars qui avait chanté lithium lors de son audition, une grosse baffe télévisuelle. il était vraiment hors catégorie par rapport aux autres, ça fait plaisir qu’il soit arrivé au bout. il a chanté ac/dc lors de la finale! okay le rock est en vogue, ok ça fait bizarre de voir les minettes se pâmer devant steeeeve, ok le jury l’a parfois trop encensé, ok il a vite monopolisé les couvertures de mags (jusqu’à télé star !?!), ok ça aurait été encore plus ultime de reprendre des trucs légendaires mais moins grand public (stooges, clash), n’empêche ce mec fait plaisir à voir et entendre. il ne lui reste plus qu’à se débarasser de l’étiquette “m6 nouvelle star”… et à ne pas dériver vers la florenpagnisation ou le johnnysme.

merci, mr. qwist!

edit: trois fois par semaine, on tombe sur ce site en posant la question suivante au grand g:
quel groupe chante lithium? c’est nirvana
bande de nases

welcome to the usa

en toute bonne foi, on a sorti les poubelles mardi soir. dans l’effervescence de la tornade blanche pas si fréquente, il fallait immédiatement cacher ces sacs que je ne saurais voir. c’est à dire, les poser dans la public alley, derrière l’appartement.
hé oui. les ordures c’est une chose, le vieux courrier quant à lui peut jouer des tours. surtout quand on sort l’ensemble un jour trop tôt. c’était pas très malin de laisser trainer mon nom et mon adresse… un simple débarras se transforme en early storage of household trash, encore un coup et je deviens un criminel. ici, le trash, c’est le jeudi matin et le lundi matin, et faut arrêter de déconner!

j’avoue, j’ai cru quelques instants qu’un voisin m’avait dénoncé. la prochaine fois je laisse trainer des papiers avec le nom de l’un d’entre eux, ça leur fera les pieds.


cela dit ça pourrait être pire… les douaniers m’ont laissé rentrer aux usa… on va pas pleurer…