le cafe de 10 heures, le repas de midi : facteur de cohesion sociale professionnelle ?

c’est parfois quand les choses disparaissent qu’on s’apercoit de leur existence (vous avez deux heures). pourtant, dieu sait que parfois, le cafe de 10 heures, c’est le supplice : le collegue aventurier vous raconte son dernier safari photo, la collegue mere de famille (mais professionnelle epanouie) vous enumere les multiples activites de sa nombreuse progeniture… quant au repas… que n’aurais je pas fait de temps en temps pour ne pas me retrouver a cote du chef de projet au restau d’entreprise… et pourtant, ici aux etats unis, ces coutumes n’existent pas. en tout cas pas la ou je travaille. les gens arrivent souvent avec leur cafe et sa capsule retenant la chaleur, qu’ils sirotent tout en depilant leur e-courrier quotidien et en lisant slashdot. le repas du midi, lui, a une fonction purement physiologique : donner au corps sa ration de calories a bruler pour continuer a fonctionner normalement. et si on peut faire vite, tant mieux. corollaire : chacun mange son sandwich ou sa salade en 15 minutes devant son ordinateur. ainsi, la socialisation consiste a accompagner ses collegues chercher leur sandwich, et a declarer : je prefere rentrer manger au bureau. bien sur je schematise, beaucoup de nationalites sont representees dans l’entreprise ou je travaille, et on dejeune en groupe plusieurs fois par semaine. ouf ! il me reste encore quelques reperes !

mieux que la star academy : school of rock

j’ai vu le dvd de school of rock avec jack black et plein de petits nenfants qui forment un groupe de rock. j’etais hyper excite de voir ce film, et finalement, ben je vous le dis (c’est un spoiler), c’est pas terrible. l’histoire: jack black se fait passer pour un instituteur dans une ecole privee tres uptight, et profite de la virtuosite musicale de ses eleves pour monter un groupe et concourir dans le battle of bands. scenario gentillet sur la rock attitude, sois un rebelle mon fils, l’ecole dispense des connaissances inutiles, y a que le rock and roll qui compte, parce que tu auras toujours une figure autoritaire qui voudra t’enfoncer. d’accord, mais pendant deux heures, bof. pas mal de cliches y passent – la principale qui au fond adore la musique, le colocataire qui a laisse tomber la musique a cause de sa petite amie, le gamin pas cool qui devient cool… plein de bons moment energiques et jouissifs quand meme, bien sur, et beaucoup de bonne musique, enfin surtout americaine et des 70s/80s : led zep, jonathan richman, j’en passe et des moins bonnes. c’est truffe de references tres marrantes, en tout cas. je croyais pouvoir completer la chouette trilogie inachevee high fidelitypresque celebre, mais non, c’est pas pour cette fois. a noter, le consultant musical sur ce film n’est autre que jim o’rourke, et quelques seances studio avec jack black et les gamins se sont deroulees au studio des sonic youth.

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la school of rock, en fait, j’y etais. en 1999. c’etait le meilleur cours d’anglais de ma vie. avec peter weyer-brown, early baby boomer, et une assistance de reve. on passait notre temps a regarder des documentaires, faire des pop quizz, s’extasier sur des couvertures de vyniles ayant manifestement vecu, et jouer des morceaux lors de breakfast concerts. c’etait tous les mercredis, de 8 a 10, et jamais j’ai seche.
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un peu decu par le film, je passe sur tv5 usa, et paf, les victoires de la musique ! j’ai vu yann tiersen pousser sa gueulante contre le gouvernement, mickey 3d etre degoute de recevoir encore une troisieme victoire, emilie simon qui se faisait couper la parole tout le temps par delarue, alain chamfort qui les a un peu envoye paitre, et dyonisos, jouant une chanson de dingues qui commencait par song for jedi, et apres le chanteur est alle dans la salle et s’est jete par terre, et, et, et c’est tout. ah oui, carla bruni, et pascal obispo, enfin recompense par ses pairs, allez bordeaux.

connaissez-vous la serie curb your enthousiam ? elle conte les deboires de larry david, producteur de seinfeld. il y joue son propre role (d’autres personnes y sont aussi elles meme: sa femme, son manager…), un role de grincheux et de victime de la loi de murphy. je crois que ca passe sur canal jimmy, si vous avez l’occasion, c’est tres tres rigolo. c’est vraiment une sitcom au sens propre, il n’y pas vraiment d’histoire, et pourtant c’est accrocheur. bravo hbo, encore et toujours.

rassurez vous je ne fais pas que regarder la tele

american idoltous les soirs, il y a american idol. tous les soirs, de 8 a 9. comment vous voulez que je trouve des trucs a raconter apres une telle dose ? ca me vide la tete.
et si c’etait que ca… mais il y a aussi forever eden, une sorte de loft story empreint de scenarisation biblique un peu repugnante (tous les soirs aussi sur la fox), sans compter the apprentice, ou donald trump soi-meme decide si vous irez en semaine suivante. les epreuves ? renover un appartement pour le vendre plus cher, faire le chiffre maximum en vendant de la limonade dans la rue… et la, pas d’amis, que des challengers. la tension monte jusqu’au “you’re fired” final.
la real tv, ouais j’aime bien ca. mais la je frise l’overdose quand meme. et puis ici, il n’y pas laura!

franz ferdinand live@tt the bears, le 25 fevrier 2004

franz ferdinandmercredi dernier, j’ai bien failli pas rentrer. rageant devant le petit signe “sold out” scotche sur la porte du t.t. the bear’s place, je vois tous ces gens qui, plus malins que moi, ont achete leur billet sur ticketmaster(ces escrocs). et puis le coup de bol: cette fille me revend son ticket, un simple email imprime qui devient mon sesame pour aller decouvrir franz ferdinand. merci, miss!
la petite salle est pleine a craquer. leur album est a peine sorti, et deja tout le monde veut savoir de quoi il retourne. ces jeunes ecossais sont-ils a la hauteur de la hype qui les precede aux usa ? le temps de commander une newcastle brown ale et les voila qui montent sur scene. look de high school boys, petite meche, chemise rayees pres du corps… ils n’ont pas joue une note que deja, nous y voila.
pendant plus d’une heure, c’est la deferlante de guitares. le son est brut, sec, les riffs sont agressifs. certains les ont qualifies de “white strokes”, je pencherais plus pour une sorte de revival mod: des jam ressortis des placards a qui on colle quelques tics brit pop (l’index vengeur, le brandissage de guitare). ce son un peu retro, sur ces chansons pas mal foutues, ces guitares qui claquent, ce look de feu… pas de doute, franz ferdinand, c’est bel et bien le “band of the year” de la semaine.

je ne suis pas in the mood for blog: venus williams assure l’interim

a rome avec candice
formidable ballade en vespa, j’y crois pas le colisee, rires nerveux, c’est enorme d’etre la avec toi, c’est mon reve et je le crois pas, degustation de jambon avec boules de mozarella bufflone dans un resto a touristes. inspection de cornee et aspiration de muqueuse sur les collines, c’est enorme d’etre la avec toi. fontaine de trevi avec eclairage sous-marin sympa aux teintes emeraudes (oxydation des nickels porte bonheur ?). diner pupilles et iris, j’ai froid, viens. sale journee.

a malte avec karine
avion prive et bentley a l’aeroport, village de pecheurs, promenade en barque et mal de coeur. inspection de cornee et aspiration de muqueuse sur les collines. diner palace, c’est elle qui manoeuvre douce et lointaine. j’ai froid, viens. chouette nuit.

a val thorens avec helene
video gag special montagne, concours de buches, chasse neige sur le plat. heureusement que steven etait la pour me soutenir. on est fatigue, roupillon pres de la cheminee. je veux savoir ou t’en es. tu es celle qui me plaira dans deux ans. j’ai un autre homme à qui je pense mais pas quand je suis avec toi. tu n’as pas un defaut. en fin de repas, oeil lubrique et vitreux, un peu ivre, si on doit se connaitre faut que je te viole, ah bon d’accord.

a suivre, une semaine a new-york avec candice et karine. la-bas on l’appelle steve. choix des bagues, presentation aux vieux potes, la femme de ta vie n’est pas parmi ces deux là. merde alors tout ça pour rien.

merci, venus williams, de m’avoir ecrit ce post!

un top subjectif: les plus beaux concerts que j’ai vus à paris depuis que j’y habite, par ordre chronologique

la cigale et l'olympiago-betweens, le palace, 23 mai 1996

eels + placebo, cigale, 10 novembre 1996

dominique a, olympia, 2 décembre 1996

divine comedy, cigale, 1er avril 1997

alpha, cigale, 9 novembre 1997

papas fritas, café de la danse, 2 mai 2000

elliott smith, cigale, 29 septembre 2000

calexico, élysée montmartre, 8 mars 2001

yann tiersen, olympia, 31 mai 2001

têtes raides, bouffes du nord, juillet 2002

beth gibbons & rustin man, olympia, 11 novembre 2002

dominique a, trianon, 26 novembre 2002

godspeed you black emperor!, cabaret sauvage, 12 mai 2003

grandaddy, café de la danse, 18 juin 2003

mojave 3, nouveau casino, 21 novembre 2003

lady and bird à l’église américaine : la plus grosse supercherie de l’année

nous sommes le vendredi 30 janvier 2004. concert unique de lady & bird, dans un lieu inhabituel, magnifique et magique. c’est le buzz : une demi-page dans 20 minutes.
lady & bird, le duo concept composé de keren ann et bardi johannson (bang gang), se produit ce soir à l’église américaine de paris, quai d’orsay. l’album portant leur nom fut pour moi un des sommets de l’an passé, autant dire que je les attends au tournant ce soir et apparemment je ne suis pas le seul : 30 minutes avant, une queue immense devant l’entrée de l’église.
on rentre et on s’assoit, presque au fond déjà, sur les bancs confortables. en attendant 20 heures, on profite de la voûte, des vitraux, des missels, des livres de chants (avec partitions) et surtout de la majesté de l’orgue qui trône derrière deux trônes, justement, destinés aux musiciens. j’espère qu’on entendra le son de cet orgue immense. je vois passer vincent delerm.

le concert commence. cinq choristes, une harpiste, et lady & bird. et très rapidement, on comprend que ce soir, rien ne se passe.
le lieu, pourtant intéressant, n’est pas exploité. ça ne résonne pas, ça ne prend pas, pourquoi il n’y pas de violon, de cuivres, pourquoi ces choeurs sonnent mal ? pourquoi masquent-ils la voix des interprètes ?
les musiciens ne sont pas en place. les arrangements sont loupés. la lumière… quelle lumière ? on ne verra ni le visage ni l’accoutrement des deux principaux protagonistes.

l’interprétation n’est pas bonne, la harpe n’est pas une idée lumineuse. les chansons sont devenues trop acoustiques. pour moi ça ne prend pas.
combien de morceaux retiennent mon attention ? un, deux. c’est dommage quand on pense à ce que ça aurait pu être… je me remémore les deux chansons que keren ann et bardi on fait en duo au festival des inrocks… les meilleurs moments de cette soirée de novembre. mais ce soir, rien.

ce sont des enfants coincés dans des corps d’adultes, j’avais oublié le concept… leurs interludes interminables entre chaque chanson se chargent de nous le rappeler. rythme rompu, blagues insipides assénées avec leurs voix transformées, applaudissement polis… rires nerveux… on aura même droit au we will rock you à la voix d’enfant, scandé par les pieds de l’auditoire, pas très convaincu. terrible.
deux des nymphes de bang gang passent dans l’allée, pas pour recueillir de l’argent, mais pour jeter des pétales de rose… d’accord…

pas plus d’une heure de concert, heureusement ! à la sortie : déception, énervement. quelle honte !

et pendant la dernière chanson du concert (et du disque), lady & bird crient help, help

alerte vedette

hier soir au studio bleu, dernière répète avant le concert de demain soir. nous partons, et croisons dans les couloirs superflu, j’ai d’abord reconnu nicolas falez. et puis, quand on est sortis, il neigeait si fort, c’était chicago.
update: je ne sais pas si superflu enregistre un lp, mais je sais qu’ils ont plusieurs dates de prévues au sentier des halles en avril/mai.