plaisirs honteux: plat de résistance

résumé des épisodes précédent: rom m’a demandé de révéler 3 plaisirs honteux.

j’aime lire xiii et largo winch

je dispose de l’intégrale de xiii et largo winch, enfin presque. c’est l’édition en noir et blanc de chez niffle, qui regroupe par 3 ou par 4 les tomes de ces deux monstruosités. j’ai plein de bonnes raisons pour acheter ces recueils plutôt que toutes les bd une par une: c’est plus petit, moins lourd, c’est moins cher, c’est regroupé, c’est plus facile à transporter, le noir et blanc c’est plus classe… mais en réalité c’est que je n’assume pas la lecture des aventures de l’amnésique héroïque et de l’aventurier hyper friqué.

xiiilargo winch

je trouve que c’est mal dessiné, autant vance que francq (trop réaliste), très caricatural, un peu vulgaire, plutôt misogyne. bien ficelé, oui, sans doute, enfin bien ficelé comme un bouquin de dan brown, quoi. et pourtant, je relis régulièrement la totalité des deux séries. il y a des bouts de dialogues que je connais par coeur. des images qui me plaisent, même, tiens. voire des personnages auxquels je me suis attaché (des filles au physique intelligent, mais pas seulement).

et toujours, je souris quand je lis cette réplique de simon dans le premier largo winch: “pourquoi ont-il fait ça, largo? pourquoi? elle aimait tant l’amour”

la télé réalité

pas vraiment une surprise, n’est-ce pas? en france, j’aimais popstars, le loft, la star ac. mais alors ici, aux usa… c’est la télé réalité poussée dans ses derniers retranchements.

the apprentice

j’aime beaucoup the apprentice (devenez le prochain employé de donald trump), c’est d’une certaine façon un condensé d’amérique: pour gagner, il faut faire plus d’argent que l’autre. un des bons côtés c’est qu’on peut en discuter avec les collègues. tout le monde a quelque chose à en dire.

carrie underwood

ensuite, bien sûr, american idol (clone de la nouvelle star), j’adore. cette année, saison 3, un scandale concernant paula abdul (une des juges, gloire des 80s avec straight up) fait les chous gras des tabloïds depuis peu. il y a un rocker dans les finalistes (remember steeve). mais moi, ma favorite, c’est carrie underwood. blonde comme les blés, souriante comme une pub email diamant, elle chante de la country et à mon sens incarne pas mal de valeurs américaines, un atout de taille (elle chante bien, il faut quand même le souligner, des mp3 ici pour les audacieux). si on ne découvre pas d’ici la fin de l’émission qu’elle est fan de bondage, je crois qu’elle va gagner.

et puis, america’s next top model, où des écervelées de 18 ans habillées d’un timbre poste espèrent devenir aussi idiotes que tyra banks, qui sait comment charmer un appareil photo. que du bonheur.

toujours fan du bachelor, une institution. l’avantage c’est que ça ne s’arrête jamais. saison du bachelor, saison de la bachelorette, sau bachelor… de la rose non-stop, du coeur brisé à la chaine, des beau-parents en brochette, des airbags en série.

enfin, le pire (c’est à dire le meilleur): extreme makeover. on choisit des gens (de préférence de sexe féminin) qui ne rentrent pas dans les critères de beauté dictés pas les magazines, et on leur finance leur makeover: chirurgie esthétique (visage, seins, lippo-sucion), chirurgie dentaire, coach psychologique pour supporter ce changement… point étrange: les personnes choisies correspondent à une certaine normalité – mariés, des enfants, un travail. juste un problème de low self esteem, qui bien entendu sera réglé en deux coups de botox. je serais curieux de voir leur état physique dans 10 ans.

je refile la patate chaude

à riqo
à manur
à maxime

post scriptum

j’ai un penchant pour les sucreries pop-rock où une fille chante (sheryl crow, texas, britney) – j’ai le dvd de spice world – j’adore le film independence day – j’aime les chips aux rillettes.

the wedding present – middle east downstairs, 28 avril 2005

the wedding present - cambridge - middle east downstairs - apr 28 2005

revoir the wedding present, je ne pensais pas que ça arriverait. quand david gedge a décidé de se consacrer à cinerama et de laisser les violons jouer plus fort, j’ai bien cru que c’était la fin des guitares virevoltantes que j’aime tant. et pourtant, cette année, gedge reprend la route avec le wedding, suite à un nouvel album, take fountain. si ce dernier disque n’est pas aussi radical que par exemple son chef-d’oeuvre seamonsters produit par steve albini, il est quand même l’écrin d’un bon nombre de pépites pop, et de quelques envolées westernes tout à fait formidables. ce disque, je suis allé le chercher le jour de sa sortie, ça ne m’arrive plus que rarement.

the wedding present - cambridge - middle east downstairs - apr 28 2005

mais c’est vraiment sur scène que j’avais hâte de les retrouver. ce fut un déluge sonique ininterrompu d’une heure et demie. une set-list incroyable revisitant 20 ans de carrière, des premiers pas de 1986 (once more, what have i said now) au dernier album (queen anne, un sommet), en passant par le glorieux hit-parade de 92 (go go dancer, queen of outer space) et seamonsters (dare, à couper le souffle), sans oublier le tube kennedy. pendant cette chanson je me suis dit, c’est pas possible qu’ils jouent plus fort, et à ce moment là david gedge a pressé une pédale d’effet et le niveau sonore a encore augmenté. à part mogwai, j’ai jamais rien entendu d’aussi fort. c’était physiquement étrange, j’avais l’impression de perdre l’équilibre. une ressemblance étrange entre la bassiste du groupe et brenda chenowith, personnage central de la série six feet under.

the wedding present - cambridge - middle east downstairs - apr 28 2005

il vieillit bien, david gedge. toujours aussi sympa, toujours sa vieille fender noire rafistolée à la bande adhésive, toujours ses grimaces et ses cris, toujours ses chansons imparables, ce son dur et personnel. et je me suis revu, en 92, pendu chaque premier lundi du mois à la radio en attendant la première écoute du nouveau single du wedding. rétrospectivement, je ne vois pas ce qu’il pouvait y avoir de plus important.

the wedding present - cambridge - middle east downstairs - apr 28 2005

je me souviens, à bordeaux, au théatre barbey, avec benoît que j’ai perdu de vue. une autre fois avec jérôme, avec pierre, il y avait aussi les boo radleys, soirée inoubliable. encore une autre fois, un inconnu vraiment pas dans le trip indie rock m’avait raconté avec un enthousiasme incroyable qu’il avait acheté un jour par hasard une cassette d’eux (celle avec le joueur de foot, disait-il) dans une station service sur l’autoroute et que depuis il les suivait. il avait pris des photos avec un appareil jetable et pour se rapprocher, il grimpait sur les enceintes. c’est aussi la seule et unique fois de ma vie que je suis grimpé sur la scène pour plonger dans le public, pendant flying saucer.

the wedding present - cambridge - middle east downstairs - apr 28 2005

je me souviens, à paris, l’arapaho sous italie 2, plusieurs fois. jamais deux fois le même line-up, mais toujours la même énergie. avec guillaume, pierre (un autre). après lambchop et kurt wagner si étonné que sa musique plaise. c’était le temps des albums un peu moins bons (watusi, mini) mais, toujours, j’y trouvais quand même des chansons que j’aimais. tout se mélange dans ma mémoire, une fois, il y avait deux batteries. silver shorts avait été phénoménal. j’avais échangé par courrier une cassette au son pourri de ce concert, c’était au temps préhistorique pré-bittorrent.

enfin, jeudi soir, c’était plus que des retrouvaivec les gars de leeds, c’était un voyage dans le temps, c’était à nouveau la première fois que j’entendais dalliance, et j’étais déçu comme la première fois quand david gedge a dit “we never do encores”, “nous ne faisons jamais de rappel”.

the wedding present - cambridge - middle east downstairs - apr 28 2005

anne a pris toutes les photos que vous voyez.

la setlist:
on ramp/interstate 5 (take fountain) – crawl (three songs 1990) – drive (mini 1995) – queen anne (take fountain) – go go dancer (the hit parade 1992) – starry eyed (cinerama torino 2002) – spangle (watusi 1994) – my favourite dress (george best 1987) – venus (saturnalia 1996) – health & efficiency (cinerama torino 2002) – it’s for you (take fountain) – the queen of outer space (the hit parade 1992) – careless (cinerama torino 2002) – i’m from further north than you (take fountain) – kennedy (bizarro 1989) – perfect blue (take fountain) – once more (single 1986) – dalliance (seamonsters 1991) – dare (seamonsters 1991) – what have i said now? (bizarro 1989)

wedding present setlistwedding present t shirt
mes trésors wedding present: une set list piquée à la fin d’un concert vers la fin des nineties (un de ceux à l’arapaho je crois), un t-shirt à manches longues i just adore the wedding present qui date de la même époque (au dos du t-shirt, un garçon jaloux dit i hate them).

david lewis gedge et son groupe étaient les chouchous de john peel. voici un extrait d’une peel session de 1990.
mp3 wedding present-dalliance (peel session)

tiens, les temps modernes, ça y est, le concert est disponible en bittorrent sur dimeadozen (inscription nécessaire).

plaisirs honteux: mise en bouche – résumer les usa par une citation de beigbeder

paris, place franz liszt

ce qui manque aux états-unis, c’est le doute. c’est le grand défaut des pays vainqueurs. ici on joue toujours gagnant et on fête la victoire tous les soirs, sans culpabiliser. au bout de quelques jours en amérique, n’importe quel jeune européen se sent très vieux. je suis en manque d’inquiétude, d’interrogations existentielles, de remises en question de l’aliénation épicurienne. trop de sourires! leurs mines réjouies écrasent mon âme. j’ai envie de fomenter des attentats contre la chaîne mtv.

frédéric beigbeder, l’égoïste romantique

marathon 2005

boston marathon - apr 2005

aujourd’hui c’était patriot day, férié dans le massachusetts, jour de l’annuel marathon. aucun blockbuster ne sort ce jour-là, dommage.

boston marathon - apr 2005

damon & naomi – institute of contemporary art, 16 avril 2005

damon & naomi - ica - boston - apr 16 2005

samedi, damon & naomi présentaient leur nouvel album the earth is blue, accompagnés d’un trompettiste (greg kelley) et d’un guitariste (leur ami kurihara du groupe japonais ghost). c’était très réussi.
en première partie nous avons découvert adrian crowley, un irlandais qui a joué en solo quelques morceaux absolument extraordinaires. je vais essayer de trouver des mp3 de ce gars-là. il y a des mp3 de ce gars-là sur vitaminic.adrian crowley a une voix très douce, et un peu de recherche indique qu’il a été souvent comparé à nick drake. on peut faire pire. ses petites cousines américaines (2 ou 3 ans) étaient présente dans la salle. à la fin du concert, il nous a dit être marié avec une française (moi aussi), et qu’il faisait la tournée de la côte est avec damon & naomi. un copain à lui, un peu bourré, était sidéré que des français puissent habiter un pays gouverné par un moron.
au début, il y avait michael brodeur qui a lu quelques poèmes puis récité des passages d’une encyclopédie sur les oiseaux en s’accompagnant d’une musique qu’il avait préparée sur un mac. étrange.