le groupe de surf music instrumentale surf report vous propose naugahide. ça rappelle pulp fiction et ça met de bonne humeur pour fêter la sortie de smile.
this dish is delicious
- the trashcan sinatras au paradise rock club le lundi 20 septembre 2004
alors hier soir, malgré que la vraie date c’est aujourd’hui, déjà c’était le début de l’automne et quand je pars du taf il fait nuit, et le matin quand je sors de l’immeuble ça pèle comme pas possible. bon ça nous a pas empêchés d’aller au concert des trashcan sinatras, on a même carrément bien joué le coup vu qu’on est arrivés juste à temps pour prendre une bière avant qu’ils jouent. le type à l’entrée il m’a demandé mon identification, et vu la largeur de ses tatouages je me suis dit que c’est pas le moment de faire le malin et j’y ai montré. après y a un autre gars il voulait me revendre son billet à cause de sa femme qui était malade, au début je voulais pas trop et finalement bon d’accord, c’est moins cher qu’en vrai. il m’a même remercié de lui faire perdre de l’argent l’un dans l’autre, le comble.
bon et le concert j’ai rien pipé quand ils ont parlé à cause de l’épaisseur de leur accent d’écossais, et dans le public y en avait une bonne tripotée aussi. la bonne majorité du nombre de gens étaient de la même tranche d’âge que ma pomme, c’est à dire que sans doute ils venaient pour la même raison similaire: une bonne bouchée de madeleine. il faut vous dire que leur disque qui vient de sortir, aux trashcan, il a deux trois tubes pas mal qui rendent bien en concert devant toi, mais bon, rien à voir avec le frisson que ça te fait aux poils quand tu entends easyread, ou bien how can i apply.
c’est marrant je me souviens quand j’étais dans la tranche d’avant celle-là en 96 j’avais vu les trashcan à paris avec franz, le chanteur il avait des lunettes de vue mais pas hier, ça lui donnait un air à la dutronc, même qu’à la fin en 96 franz il avait les yeux brillants et il m’avait déblatéré avec de l’émotion dans ses cordes vocales: “j’ai vu les trashcan sinatras, je pourrai dire que j’ai fait quelque chose de ma vie”. enfin bien sûr comme toujours quand on dit des trucs pareils, il a fait des tonnes de trucs qu’on pourrait dire qui sont encore mieux depuis, hein.
en rentrant je me suis dit deux trucs tiens, le premier c’est avec anne on râlait en pensant comme ils auraient pu être des stars mais que là c’était mal barré maintenant, comme le vieux duffy. l’autre truc, c’était qu’il faudrait que je trouve des liens à la coule pour parler des trashcan sur la blogothèque, parce que je sais pas si on vous a dit mais chryde il a remonté une nouvelle blogothèque avec plein de nouveaux rédacteurs bien mortels dont avec qui j’ai l’honneur de partager un bout d’affiche. alors moi, faut que je fasse bonne figure, tu parles!
hayden and the elk lake serenaders au paradise lounge le vendredi 17 septembre 2004
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c’est comme ça que devraient toujours être les concerts. un bar, pas trop petit, pas trop grand, quelques dizaines de personnes qui ne sont pas venues par hasard, du bon son, en somme d’excellentes conditions pour apprécier hayden, artiste canadien, et son backing band les elk lake serenaders. les chansons tristes de hayden, que ce soient des balades qu’il joue seul ou des rock songs avec tout le groupe, naviguent tranquillement entre neil young, les radar bros, et le meilleur de l’amérique folk et lo-fi.
2 mp3 et une revue de presse ici
reverse the curse
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ce signe, que l’on peut voir sur le longfellow bridge, le long de storrow drive, à boston, m’a longtemps intrigué: je l’y ai toujours vu. si c’est un graffiti, pourquoi est-il présent depuis si longtemps? et sinon, quel est ce curse qu’il faut reverser? qui est maudit?
(on peut également s’interroger sur la signification exacte de reverse curve, il s’agit tout simplement d’un s de la route).
mon collègue joe m’a finalement révélé le pot aux roses, et j’aurais bien dû m’en douter, c’est à propos des red sox, l’équipe de base ball de boston.
en 1918, les red sox ont gagné pour la cinquième fois les world series, et c’est un record pour l’époque. leur superstar était un jeune pitcher (celui qui lance la balle vers le batteur) nommé george herman ruth, et surnommé the babe ou the bambino, il avait en effet de bonnes joues.
mais il se trouve qu’en 1920, le propriétaire des red sox a vendu the babe aux new york yankees pour financer la carrière de sa girlfriend à broadway.
depuis ce temps-là, plus une seule victoire en world series pour les red sox, en revanche c’est le début de la gloire des yankees, qui depuis en ont gagné 26.
c’est donc cette malédiction dont il s’agit : the bambino curse. cette anné encore, pas de victoire des red sox. mais on n’y pense déjà plus, c’est le début de la saison de football… j’avoue que la mythologie des red sox et des pats m’intéresse plus que leurs résultats…
the divine comedy @ tt the bears le samedi 11 septembre 2004
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depuis que neil hannon a viré ses musiciens, the divine comedy est un groupe à géométrie variable. ce soir, en ce triste anniversaire, pas de vincent delerm, uniquement lui et deux musiciens: contrebasse, guitare, piano. vêtu de noir, neil hannon n’a rien perdu de son humour, et nous le prouve avec d’improbables reprises: purple rain et sweet child o mine. à part ces monuments et un florilège du dernier album, quelques bonnes vieilleries (geromino, i was born yesterday) et les habituelles scies, bien réussies: tonight we fly, national express, alfie, woman of the world, sunrise…
…et your daddy’s car, dont je pensais qu’elle etait définitivement morte. d’avoir vu cette superbe ritournelle massacrée d’innombrables fois il y a quelques années par son groupe de rock, transformée en musique d’une quelconque remise de golden globe, je ne pensais pas être ému une fois encore par son interprétation. et pourtant, au banjo et à la guitare un peu countrisante, c’était rien moins qu’une liberation promenade regeneration renaissance.
martha’s vineyard
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the polyphonic spree au paradise rock club le mercredi 18 août 2004
- hey, it’s the sun, and it makes me shine!
24 personnes à la fois sur la scène du paradise, c’est the polyphonic spree. le retour de jesus christ superstar, ou bien un culte? presque… tim delaughter, le chanteur de ce groupe du texas déclarait dans metro boston du 18 août: you know, we may be a cult, but i think we’re pretty much an innocent one. we’re not very dangerous, but i think every cult leader believes that.
en tout cas l’énergie phénoménale dégagée par le groupe en concert est communicative et euphorisante. une explosion visuelle autour des robes multicolores, et pour les oreilles, imaginez un mélange de penny lane (pour les cuivres), les flaming lips (la grandiloquence), une touche de mercury rev (la voix), j’en oublie, et vous serez encore loin du compte. le spectacle est incroyable, inhabituel, joyeux, magique! ils ont des fans de tout âge, et le monsieur d’environ 70 ans à côté de qui nous nous trouvions n’était pas en reste question groovage. leur dernier disque vient de sortir : together we’re heavy.
deux histoires marrantes à leur propos: on a appris hier soir pendant le concert qu’ils étaient invités à se produire aux mtv video awards (bien que n’ayant pas de clip) mais uniquement pour un morceau de 2 minutes 45. ils ont donc répeté et enregistré ce morceau devant nous hier soir, en deux essais et en se chronométrant, c’était très amusant de partager cette répet improvisée. surtout quand le chanteur a assuré qu’il joueraient autre chose le jour j, sachant qu’il sera trop tard pour que mtv proteste… et aussi, le batteur du groupe a été arrêté par le fbi suite à un voyage en avion la semaine dernière, un de leurs micros ayant été pris pour une bombe.
quand les polyphonic spree sont entrés en scène, à 21 heures, il était 3 heures du matin en france, et jade est née! bravo à ses parents et son frangin!
teasing
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garden state
-ça se passe dans une pièce. le garçon et la fille se rencontrent pour la première fois, et entament une maladroite conversation. le garçon demande à la fille ce qu’elle peut bien écouter dans son énorme casque. elle lui répond, et approche le casque de ses oreilles. elle lui dit: écoute cette chanson, ça va changer ta vie tellement c’est beau. les mains de la fille posent le casque sur la tête du garçon, qui n’entend plus que la chanson. elle est magnifique, et la fille le regarde dans les yeux en souriant. c’est là que tout bascule.
la pièce, c’est la salle d’attente du neurologue. le garçon, c’est zach braff, un peu malade. la fille, natalie portman, douce dingue. et la chanson, c’est new slang, des shins. le film: garden state. chacun peut remplacer les personnages et la chanson par ce qu’il voudra, cette scène est un standard, un classique. chryde la décrira sans doute mieux que moi en temps utiles.
garden state, donc, premier film de zach braff, avec lui-même et natalie portman. dans le film, ce jeune homme traité au lithium à haute dose, revient dans sa petite ville natale pour y enterrer sa mère. neuf ans qu’il n’y a pas mis les pieds, occupé qu’il était par des petits boulots à los angeles en attendant que sa carrière d’acteur décolle. petit à petit on comprendra pourquoi il a coupé les ponts et on assistera à un tournant de son existence.
la bande originale est une collection de très bonnes chansons pop plus ou moins récentes (the shins, the postal service, coldplay, nick drake et une pépite de simon & garfunkel, the only living boy in new york, autrefois reprise par everything but the girl). ce qui m’a fait le plus rire, c’est quand une spectatrice est tombée en revenant dans la salle. j’ai eu un fou rire énorme et j’ai complètement raté une scène romantique. la honte.
dimanche il faisait un sale temps, on s’est pris la traîne du macabre ouragan de floride, c’était déja novembre. alors, on est allés au cinéma.
newport, rhode island
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hier nous sommes allés dans le rhode island à newport. pas pour le festival de jazz mais pour profiter de l’été. on peut y visiter pas mal de propriétés assez cossues, comme par exemple the breakers, construite en 1895 pour cornelius vanderbilt ii, fils de, petit-fils de, et lui-même pionnier des chemins de fers américains. sa fille gertrude a fondé le whitney museum à new york. c’était la maison d’été, aux dimensions somme toute bien modestes: 70 pièces, 23 salles de bain, marbre à gogo, salles décorées à paris puis démontées, envoyées, et remontées à newport…
le cliffwalk, promenade à pied sur la côte escarpée, et des cerf-volants, des embruns, des state parks. une chouette école de réfection de bateaux.
dans la voiture, on a écouté wilco, c’était ultra bien.