tanya donelly au paradise rock club le 11 août 2004

des nouvelles? mais oui, en voilà: les affaires reprennent!

tanya donellyhé ouais! c’est le retour sur le devant de la scène de madame, qui fit notre bonheur dans les nineties au sein des throwing muses, des breeders, première mouture, et bien sûr de belly, dont l’album star a assez bien vieilli et regorge de tubes de power pop naïve (à l’époque on n’appellait pas ça power pop, on disait noisy pop, on pourrait donc qualifier tanya de belle noiseuse).

ce soir, c’est du tout acoustique on nous a dit, et du coup, le paradise rock club est rempli de chaises. tant mieux pour le dos, mais je m’interroge, est-ce que la musique qu’on qualifie d’acoustique (magnifique pléonasme) s’apprécie mieux assis? ou bien fais-je à mon insu déjà partie de la tranche d’âge d’après, celle où on ne va plus qu’aux concerts assis? je n’ose le croire.

en première partie, rachel goswell, echappée de mojave 3, nous chante quelques chansons courtes et accompagnées à la guitare acoustique. c’est son first gig like that, so it’s a bit daunting. c’était en tout cas pas mal, les effets d’échos sur la voix trés réussis, et puis elle a l’air tellement gentille, du haut de ses 16 ans et demi… vraiment? je n’arrive pas à croire qu’elle était bien dans slowdive en 1989.

tanya donelly, quant à elle, a joué avec piano, guitares et pedal steel, devant un public composé à 70% de ses amis et donc extrêmement enthousiaste. les chansons de son dernier album whiskey tango ghost sont très directes et bien réussies. elle est charmante (bien qu’elle n’ait pas l’air commode) et sa voix est particulière, comme l’a souligné mon ami joe: c’est à la fois juvénile et puissant. dingue! la folie furieuse du public assis pendant feed the tree était plutôt marrante.

où l’on parle de bagages

bagages, oui, certains commencent à se plier puisqu’arnauld est reparti vers kersaint via le 17e arrondissement, chargé de la batterie de franck et de quelques livres de foie gras. demain ce sera au tour des deux autres parisiens de repartir, mettant un terme à une merveilleuse semaine d’enregistrements.

bagage aussi, puisque l’on a constaté en jouant ensemble sur une partie de started (cf guitar fight dans la radio) que douze ans de guitare dont deux à berklee college of music offrent un spectre de possibilités légèrement plus large que douze ans de guitare dont sept dans diane. voyez vous-même et devinez quels sont les gimmicks d’aurélien, et quels sont les miens.

hier et aujourd’hui, mise à part une fendarde séance photo (avec des bagages, d’ailleurs), on a fait toutes les voix qu’on pouvait sans greg. kwpr, donc, mais aussi le mystère bulgare sur today or not today, sur laquelle nous cédons aux sirènes de la mode, et qui présentera son petit pont bossa nova.

ce week-end vous pouvez faire un peu de karaoké sur kwpr si vous la connaissez, et lundi on conclura ce reportage improvisé.

où l’on se demande si l’émotion est au rendez-vous

journée type.
petit déjeuner dehors. croissants au beurre, confiture de framboise, sud-ouest (on ne lit que la météo et le miladiou du jour) et libération (on ne lit que le portrait et l’article incompréhensible sur le tour).
ensuite, enregistrement de parties pas trop fortes pour favoriser le réveil en douceur des dernières marmottes (exemple: guitare acoustique, basse saturée).
déjeuner dehors, frais, dissertation sur les mérites des versions disco, les avancées mondiales dans les concepts de real tv, et autres sujets qu’il est de bon ton d’aborder en société.
enregistrement de soli ou de guitares rythmiques bruyantes. beaucoup beaucoup de prises.
arrivée de l’étape en direct. en général c’est armstrong qui gagne, j’aime boku le franz.
un sous-groupe part se balader ou glâner de la menthe fraîche et autres ortolans dans un des bleds avoisinants.
apéro puis dîner constitué une fois sur trois de grillades.
état des lieux, calcul du pourcentage d’avancement, chirurgie sur les pistes, mixage sommaire. puis enregistrement des parties du soir, espoir.

une heure et demie, ce n’est pas seulement le temps qu’il faut pour faire porte maillot – porte de la chapelle en cas de bouchon, c’est également juste assez pour enregistrer la première prise de voix de la semaine, bertrand sur i see you at night. quelque part entre jean-pierre marielle (triste) et johnny (mais pas trop), il aura fallu éteindre la lumière et constater que les papillons de nuit sont heureux sous acid pour en venir à bout.

ce matin par le train de 9h34, mon frangin est arrivé. les prises de son et les boîtes de groove, ça le connait, et il n’hésite pas à effacer sans écouter: dur mais juste. 150 prises de basse pour started plus loin, on y est presque. mais pas tout à fait. la basse fait vibrer la barre d’espace.

prochain épisode: le guitar fight, ou comment 12 ans de pratique de la guitare peuvent vous conduire plus ou moins loin.

où le raccourci clavier le plus utilisé est: esc – o – ctrl r (c’est quand la prise est ratée)

accordéon diatonique puis journée o4b ponctuée par le départ de fanny, des courses, un jogging de franz, les oeufs de mme paillé et 75 prises de guitare rythmique. pas à dire, les chansons enregistrées sous forme de boucle sont plus facile à mettre en place. quant à nos nouveaux joujous, le compresseur de even et la mbox, ils sont mortels. de nos jours, l’instrument principal pour faire de la musique, c’est l’ordinateur portable. fini le coupage collage de bandes magnétiques comme au temps du floyd. en revanche ce qui n’a pas changé c’est que sortir du contexte c’est bon. on avance bien, et on commence à déborder vers des enregistrements de bruits télégraphiques et de tout ce qui fait du son quand on le touche. ce matin j’ai fait des tonnes d’overdubs sur icu. bon faut que je vous laisse les merguez sont en train de chauffer.

où le dernier des musiciens arrive enfin et fait tout disjoncter

alors il en manquait un et non des moindres puisque françois était pris le week-end dernier. il a débarqué à la gare du buisson lundi à 12h50, avec sa guitare folk mise immédiatement à contribution, enfin, après le repas avec nos copines les guêpes. notre avancement global est à 47% et c’est déjà pas mal. les prises instrumentales de quelques morceaux sont complètement terminées (kwpr, cal, fav) et on aimerait bien rajouter la voix, malheureusement grégoire notre frontman ne peut pas se joindre à nous pour ce séjour. on est allé diner à sarlat (foie gras, magret -sauce foie gras-, foie gras, gésiers, foie gras, patates sarladaises) et à notre retour un orage énorme a éclaté et l’électricité s’est coupée en plein milieu d’un jam (bon). la soirée s’est terminée autour des bougies en une session acoustique où quelques vieux fantômes déchaînés (perfect day, picture of that day, jumping) vinrent hanter fonlavève.

où l’on relate la réunion du groupe diane en un lieu reculé de la dordogne


arrivée de anne et julien :: réception des consignes de sécurité :: arrivée de bertrand en scenic chargée de matériel à potentiel sonore :: intermarché :: dédoubleur de mini jack :: installation du matériel :: dîner :: nuit :: piano au réveil :: prises de guitare (fav, cal, etc) :: prises de basse (fav, cal, etc) :: arvouet :: arrivée de fanny et arnauld avec la batterie :: foie gras mi-cuit :: nuit :: guitare sèche au réveil :: répète harry’s (cf radio) :: prise de batterie (ttwh) en deux voies direct :: prise de basse (ttwh, etc) :: sauvetage de harry’s :: mogwai à la fin de fav :: purée jambon régréssifs :: spider-man 2 (consternation) :: nuit :: répète matinale kwpr :: prise de batterie kwpr (en ce moment même) :: blog :: à suivre aussi sur 1j1p :: le site de diane

the decemberists au paradise rock club le 12 juin 2004

hier soir, pour fêter la victoire suprise de la grèce, j’ai pris la branche b de la ligne verte pour me rendre au paradise club. j’avais rendez-vous avec mon collègue le docteur anderson pour ma dose hebdomadaire ou presque de musique live: the long winters et the decemberists. le paradise club est une chouette salle au décor un peu curieux, un peu moyen-orient, mais avec une boule disco.

ce détail n’a pas échappé au chanteur à lunettes des long winters (de seattle, washington), qui a insisté pour qu’on la mette en marche pendant un de leurs tubes parce que tu vois, les spectateurs et le groupe sont unis par la lumière qui tourne. soit. une set list improvisée et très agréable, surtout cinnamon.

après une bonne vieille rolling rock (je l’avoue: une amstel à la pression me manque), nous nous placâmes stratégiquement sur le balcon côté cour pour profiter d’une vue latérale sur the decemberists. guitare sèche/chant, basse/contrebasse, pedal steel/guitare 12 cordes, accordéon/claviers, et une batteuse, encore. ce groupe qui vient de portland, oregon, m’a envouté depuis son premier ep 5 songs, qui me rappelait un peu neutral milk hotel. ils ont ouvert avec la première chanson de leur album her majesty (la magistrale shanty for the arethusa), qui donne un bon aperçu de leur palette sonore, entre les riffs de guitare électrique façon calexico, l’accordéon et la voix très personnelle et mélancolique du chanteur. ce côté country, down tempo, m’avait fait supposer qu’ils étaient originaire du sud ouest des usa. eh bien non.

après une bonne heure d’échantillonnage de leur discographie, le rappel se fit sans amplification. un moment très émouvant, et enfin une façon de clouer le bec au public qui a l’étrange habitude de parler tout le temps pendant les concerts. un des bonhommes a parcouru la foule en jouant de la grosse caisse avec une fausse barbe. et pour terminer, quoi de plus approprié en ces temps de retour du moz qu’une reprise de ask à la douze cordes, je vous le demande? rien. qui eut cru qu’un groupe aux sonorités si américaines rende hommage au plus anglais des groupes anglais?

je voulais reprendre le métro pour rentrer chez moi mais figurez-vous qu’un zozo avait réussi a fourrer sa bagnole en plein milieu des voies (c’est comme un tramway dans ce coin-là). ce fut donc le bus qui me ramena vers kenmore square, d’où je rentrai à pattes à la maison. aaaaah mais que d’aventures. allez les bleus.